Afin de
sacrifier au dieu Parité , dont le
courroux s'exprime par ces articles perfides de medias subventionnés ou ces
communiqués malveillants d'associatifs également subventionnés qui sont menaces
de désaffection électorale, le Président tout frais intronisé s'en alla
chercher dans les poubelles de sa secte un lot de harpies et mégères à qui il
fit don de certaines de ces places nommées
ministères, qui sont lieux de fortune et de pouvoir.
Conscientes
d'avoir été choisies non pour leur mérite mais pour une singularité de leur
anatomie, ces femelles s'empressérent de tenter de dissimuler cette tare
originelle en faisant preuve d'une activité législatrice dont la malveillance
ègale le ridicule, mais s'inscrit dans le vaste programme socialiste de
prohibition des activités humaines les plus légitimes, conformément aux diktats
d'une idéologie perverse.
L'une de ces
ministresses vient de décider d'interdire un métier, d'origine ancienne, consistant
à vendre des services de nature sexuelle
que, par souci de concision, je me garderai d'énumérer. Ce métier a ,
dans la plupart des cultures (pas
toutes, mais les exceptions sont rares ), mauvaise presse, pour des raisons
nées de la jalousie, de l'envie et de la méchanceté puritaine, mais son
exercice s'est toujours maintenu, entre persécution et tolérance.
Au moment de
promulguer une loi l'interdisant, la ministresse a découvert qu'il était
pratiqué par des femmes ( il peut
l'être aussi par des hommes, ce fut oublié ) et que, promoteuse officielle de
mystérieux et inégalitaires droits des
femmes , elle risquait de se trouver accusée de nuire à celles-là même
qu'elle doit combler de privilèges.
Après
diverses réunions avec des sociologues, ethnologues et charlatans psys, il fut
donc décidé d'envoyer au bagne les acheteurs de ces plaisants services dits clients . Ainsi, les femmes exerçant ce commerce demeureraient
parfaitement libres de le continuer,
sauf que la crainte du gendarme les priverait de tout client.
Cette
nouvelle loi absolument liberticide a
provoqué les protestations argumentées des derniers défenseurs (femmes et hommes ) de la dignité et de la
responsabilité humaines, ce qui leur a valu de recevoir des bordées d'injures émises
par les habituels associatifs stipendiés et gens de médias prostituant leur discours au pouvoir.
Il est
regrettable que certains de ces hérauts de la liberté aient cru devoir assortir
leur défense de la prostitution d'une condamnation du proxénétisme, allant jusqu'à réclamer les châtiments les plus
rigoureux contre les proxénétes.
Un
proxénète est une personne , homme ou femme, à qui une prostituée remet une
partie, variable, de ses gains.
Cela peut être effectué pour de
multiples raisons , par exemple en échange d'une protection (c'est le paiement d'un
service) ou pour faire plaisir à l'être aimé,
ou encore en rémunération d'un partage des tâches : pendant que madame
s'épanouit dans un travail libérateur et fructueux, monsieur, à la maison,
passe l'aspirateur, prépare le souper et torche les marmots en laborieux homme
au foyer, tel que le prônent les féministes.
Un jour,
ancien, un tel homme, venant déjeuner chez nous avec sa compagne, ou gagneuse, nous apporta
un immense et superbe rosier en pot; madame ma femme et moi essayèrent
d'estimer combien de passes en avaient permis l'achat , nous n'osâmes nous en
enquérir et nous satisfîmes d'une conversation plaisante et variée avec un
couple incarnant le bonheur conjugal ( le rosier
du vice prospéra et fleurit
longtemps sur notre balcon).
Je me liais
aussi, dans un bar de nuit, avec un honnête homme qui vivait bourgeoisement, dans notre paisible
quartier d' Auteuil, des recettes de
deux hétaïres placées dans le quartier Saint-Denis; il était pére de famille,
et fier que lui, parti de rien, fût parvenu à inscrire ses enfants dans de
huppés collèges catholiques.
Les hasards de la vie me firent perdre de vue
ces deux proxénétes, hommes d'agréable compagnie, qui n'étaient pas des brutes
et avaient le bonheur de payer pour seul impôt les billets qu'ils glissaient
aux argousins chargés de les emprisonner.
La
scélératesse de la loi ne se borne pas à pourchasser quiconque bénéficie des
largesses que lui offre volontairement
une courtisane, ainsi privée de la liberté fondamentale de faire ce qu'elle
souhaite de ses gains, elle s'abat aussi sur toute personne qui vit, habite,
demeure avec une telle travailleuse sans même en recevoir un sol, et de ce proxénétisme de cohabitation sont victimes de nombreuses femmes aimées d'autres femmes qui se reposent dans la douceur
d'étreintes unisexe de trop mâles et
tarifées ardeurs.
Pis
encore, le législateur inventa le proxénétisme
hôtelier , délit auquel succombe tout détenteur d'un logement dans lequel,
parfois à son insu, une dame monnaye ses charmes. (Ce délit arrondit les fins
de mois de certains policiers qui ferment les yeux tout en ouvrant une main aux
doigts avides, et sa suppression ne manquerait pas de provoquer des clameurs
syndiquées).
Tels
sont ces proxénétes désignés à la
vindicte publique et promis aux galères.
--Mais
mais... malheureux et naïf anarchiste, ignorez-vous que...
Non, je n'ignore pas qu'il existe des malfaiteurs
cruels qui séquestrent, battent, torturent des malheureuses afin de livrer leurs
pauvres corps à peine nubiles aux ardeurs vacillantes de vieillards luxurieux,
mais ces crapules sont coupables de crimes
réels , de crimes que répriment de multiples articles de tous les codes
pénaux de tous les pays : ce n'est pas envers eux un prétendu délit de
proxénétisme qu'il faut châtier, mais une réelle et abjecte violence, qu'il
serait juste de punir du fouet et de la corde.
Interdire
le proxénétisme parce qu'il se trouve qu'un proxénéte soit un criminel est
comme interdire la plomberie s'il se trouve qu'un plombier soit un assassin.
Excellent plaidoyer !
RépondreSupprimerOn devrait aussi condamner l'hétérosexualité, puisqu'il existe des hétérosexuels violeurs.
RépondreSupprimerExcellent plaidoyer, excellent, je veux bien mais aller donc vendre un tel discours à Najat, SOS machin et autres boutiques progressistes, vous allez droit à l'asile, non ?
RépondreSupprimerTout dissident doît être envoyé en rééducation médicalement assistée...
SupprimerC'est donc la convention collective de la prostitution qu'il faut revoir de toute urgence, à moins qu'il n'y en ait tout simplement pas. Finalement, sous une apparence réactionnaire se cache en vous un social-démocrate qui s'ignore, voire un socialo très "pourtousse", avec vos fréquentations pas très catholiques. A ce stade, je ne vois qu'une solution : une Commission, vite !
RépondreSupprimervoir ci-dessus.
SupprimerQuel manque de culture pour une ministresse !
RépondreSupprimerNe sait-elle pas que la prostitution, comme le vin, a inspiré une grande partie de nos poètes de Villon à Brassens en passant par Hugo, Baudelaire, Verlaine et tant d'autres.
Qu'elle se contente donc de lutter contre ces réseaux mafieux étrangers qui déversent sur nos trottoirs leur lot de pauvres filles nigérianes ou de l'est de l'Europe sans cesse renouvelé et qu'elle foute la paix à nos "escaladeuses de braguettes", ainsi qu'à leurs clients.
Il ne semble pas que les ministresses aient inspiré le moindre poète.
Supprimer@ Mildred
SupprimerVous avez oublié Serge Lama ;o)
@ Michel Desgranges
Pas à ma connaissance, en tout cas ! :o))
@ Mildred
SupprimerOups ! J'ai fait du mélange : il s'agit en réalité de Michel Sardou...
PHILOSOPHIE ET PROSTITUTION
RépondreSupprimerLe philosophe, revenu des systèmes et des superstitions, mais persévérant encore sur les chemins du monde, devrait imiter le pyrrhonisme de trottoir dont fait montre la créature la moins dogmatique : la fille publique. Détachée de tout et ouverte à tout ; épousant l’humeur et les idées du client ; changeant de ton et de visage à chaque occasion ; prête à être triste ou gaie, étant indifférente ; prodiguant les soupirs par souci commercial ; portant sur les ébats de son voisin superposé et sincère un regard éclairé et faux,-elle propose à l’esprit un modèle de comportement qui rivalise avec celui des sages. Etre sans convictions à l’égard des hommes et de soi-même, tel est le haut enseignement de la prostitution, académie ambulante de lucidité, en marge de la société comme la philosophie. « Tout ce que je sais, je l’ai appris à l’école des filles », devrait s’écrier le penseur qui accepte tout et refuse tout, quand, à leur exemple, il s’est spécialisé dans le sourire fatigué, quand les hommes ne sont pour lui que des clients, et les trottoirs du monde le marché où il vend son amertume, comme ses compagnes, leurs corps.
Emile Cioran
Sacré défi ! Et brillamment relevé... :-)
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