david in winter

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Editeur. Ecrivain. Dilettante

vendredi 29 novembre 2013

Bijoutier et légitime défense : rappel de quelques principes



   Tout être humain posséde un droit absolu ( éminent ) de se défendre contre un agresseur qui attente à ses biens, à ses personnes ou à ses proches.
  Cette évidence a été reconnue, sans discussions, interrogations et autres verbiages, par toutes les sociétés humaines jusqu'à la fin du siècle dernier.
  Jamais alors n'avait été invoquée la ridicule notion d'une "proportionnalité " entre la défense de la victime et l'attaque de l'agresseur, tant il va de soi que la victime qui, dans l'immense majorité des cas, a moins d'expérience et de pratique de la violence que l'agresseur, se défend comme elle le peut, avec les moyens dont elle dispose; il est d'ailleurs naturel à l'homme , et nul besoin de loi pour cela, de s'efforcer que sa défense n'excède pas l'attaque ( il est rare de riposter au bazooka pour avoir reçu un soufflet ) , mais les circonstances d'une agression entraînent souvent que l'instinct de survie, ou de protection de son bien , ou de sa famille, l'emporte sur le froid calcul d'un équilibre.
   Pour ces raisons, et jusqu'à la fin du siècle dernier, quand se produisait un incident de cette sorte, les policiers venaient ramasser la dépouille du malfaiteur tué ou blessé, s'enquéraient de la santé de l'agressé, puis lui serraient la main en le félicitant et, au besoin, s'en revenaient plus tard  le trouver chez lui s'ils avaient besoin de son aide pour rédiger quelque rapport, qui mettrait fin à toute enquête et procédure.
   Et jamais M. Etat ne montait sur ses grands chevaux pour s'indigner que le courageux agressé se fût "fait justice lui-même "  bafouant ainsi l'autorité, la dignité et la susceptibilité de M.Etat, alors au contraire conscient que, ne pouvant se trouver nuit et jour au domicile de chacun des citoyens, il était très normal, légitime et légal que, dans l'urgence, chacun se défendît.
   Puis apparut, se répandit et triompha une idéologie prétendant que tout malfaiteur était une victime (de la société, d'un père violeur, des inégalités et du mouvement des marées ) et qu'une victime ne pouvant être un agresseur , du moins dans le même affrontement, c'était, suivant ainsi la désormais dominante inversion du réel, l'authentique victime qui devenait, pour la "justice" nouvelle et de classe, l'agresseur, bon à livrer aux foudres de Thémis.
   Et l'on vit traîner au banc d'infamie des hommes coupables d'avoir mis dans leur jardin des pièges où se blessèrent des cambrioleurs entrés par effraction – la boîte de Pandore de l'injustice légalisée et du crime récompensé était ouverte, nous voyons chaque jour ce qu'il en est sorti.
  Hier, un paisible bijoutier champenois, déjà de multiples fois attaqué, a tiré sur une petite crapule , souvent condamnée pour des faits semblables à de lourdes  peines bien vite purgées et venue, avec un complice, le menacer, brutaliser son épouse et le voler , dans la logique d'institutions favorables aux criminels, c'est la véritale victime, le bijoutier, qui a été immédiatement condamnée au supplice de la "garde à vue" (contre lequel je n'entends pas protester l'humaniste Ligue des droits de l'homme...) , tandis qu'un "procureur" s'interrogeait médiatiquement : " légitime défense ou non? ".
   Indigne question : face à un agresseur, toute défense, et quels qu'en soient les effets pour cet agresseur, est nécessairement légitime, toujours, sans nulle exception.

jeudi 28 novembre 2013

Nouveau progrès de l'islamisation et autres absurdités



    Rien n'arrive sans raison ( il n'est pas d'effet sans cause... ) et les pittoresques absurdités qui naissent à chaque instant, modelant les rapports entre êtres humains ( je n'ose écrire que cela constitue encore une société ) sourdent très logiquement de l'absence de sens qui règne désormais dans les institutions, les pratiques qu'entraînent celles-ci, et les raisonnements (pour être indulgents) de la masse des citoyens.
   Que soient désormais interdites les encres de couleur qui permettent aux tatoueurs de réaliser sur la peau de leurs clients de superbes figures fortement bariolées, prohibition née du mortifère principe de précaution, ne surprend pas – l'obligation de se cantonner au noir pour orner son propre corps est conforme à la pimpante esthètique du totalitarisme bienveillant.
   Plus amusant, mais également prévisible, est la décision d'un juge d'obliger un directeur de prison, sous peine de désagréments pénaux, à servir des repas halal aux détenus adeptes de la religion mahométane.
   Dans ses considérants , ce magistrat invoque la laïcité  inscrite dans la constitution, de modernes déclarations de Droits, les gènes de la république etc., laïcité qui entraîne, pour tout être humain, le libre exercice de sa religion.
   Très bien , mais en quoi ce libre exercice entraîne-t-il une obligation faite à autrui de satisfaire aux desiderata des fidèles de telle ou telle superstition ?
   Le libre exercice signifie que l'on ne peut empêcher un homme ( ou même une femme ) de croire à une religion et d'en suivre les commandements, si étranges puissent-ils paraître , mais non, il faut le redire, de fournir à ces croyants les moyens de pratiquer leur culte, moyens qui peuvent et doivent être à leur seule charge.
   Si demain, un individu prophète d'une nouvelle croyance prétend avoir reçu de son Dieu, qui lui parle d'Alpha du Centaure, l'ordre de faire construire une immense basilique, devra-t-on la faire édifier, au nom de la laïcité, aux frais de ceux qui rient de ce Dieu ?
  Si un individu, prisonnier condamné, affirme que sa religion exige qu'il ne soit pas enfermé, va-t-on le libérer au nom de la laïcité ?
   Et aux suppôts des mahométans incarcérés, osera-t-on rappeler que si ces vdorateurs d'Allah se trouvent dans une situation qui les prive de nourriture rituelle , c'est uniquement de leur faute, et qu'ils auraient pu penser ( et assumer) cet éventuel souci avant de commettre les délits qui les ont envoyés dans une geôle ?
   Une vieille règle de droit stipulait nemo auditur turpitudinem suam, comme tout ce qui a du sens cette règle est tombée dans les oubliettes de la post-modernité , il est donc logique qu'aujourd'hui la turpitude d'un individu lui ouvre des droits, au lieu de l'exclure de la société.
   Tout aussi logiquement, des édiles viennent d'interdire l'utilisation dans les lieux dits publics de la cigarette électronique, proscrite , puisqu'elle ne contient  pas de tabac, au nom de la guerre contre le tabac.
    Amusez-vous à raisonner à l'inverse de ce que commande la plus assurée logique ( et le sens commun) , et vous pourrez prévoir à coup sûr ce qui arrivera demain.

mercredi 27 novembre 2013

Chasse aux putes : une loi parfaite



  Enfanté par de haineuses femelles avides de publicité et en carte au gouvernement, un projet de loi visant à détruire les plus  essentielles libertés des êtres humains vient enfin de frayer son chemin jusqu'aux tribunes à micro de l'assemblée des élus du peuple (souverain).
   Tant dans sa lettre que dans son esprit et sa rédaction, ce projet de loi atteint à la perfection , selon les critères esthético-philosophiques du totalitarisme du XXIème siécle.
   Admirons d'abord son intitulé, au jargon mâtiné de concept , car il s'agit d'une loi " de lutte contre le système prostitutionnel ". Comme est beau ce "système", même accolé à un assez lourd néologisme, qui évoque tant le système du monde cher aux astronomes que le système de Law de fâcheuse mémoire, suggérant ainsi un subtil mélange  entre le bien de la pensée scientifique et le mal des manipulations financières.
   Enoncé mi-chèvre mi-chou donc, mais adéquat, car de ce système il n'en sera frappé qu'une partie.
   En de laborieuses réunions, les fins conseillers des femelles ministérielles leur ont expliqué que la prostitution est un échange marchand et volontaire entre un vendeur ( ou vendeuse ) et un acheteur (ou acheteuse), d'où trois possibilités pour abolir toute possibilité d'échange : ostraciser le vendeur, ou l'acheteur, ou les deux.
   Ce dernier cas présentait l'avantage d'être égalitaire et paritaire, il ne fut, curieusement, pas retenu.
   Frapper le vendeur fut écarté, car des études révélèrent que ces vendeurs sont de temps en temps des femmes, dont on ne peut attenter officiellement à la cause sacrée.
   En revanche, il se trouve que l'acheteur est bien souvent un mâle, espèce répugnante et scorie d'un passé en cours d'abolition, que l'on peut piétiner sans que protestent les écoterroristes de Greenpeace et du WWF.
   Donc, c'est l'acheteur qui sera puni, le vendeur (ou vendeuse) demeurant , conformément aux valeurs républicaines héritées de Robespierre et Marat, parfaitement libre d'exercer son commerce, et que tout chaland s'en approchant soit jeté dans un cul-de-basse-fosse est une autre affaire.
  L'arrestation du candidat acheteur sera facilitée par une disposition de la loi supprimant le délit de racolage. Ainsi, comme en Californie, autre paradis socialiste, des flics et fliquettes déguisés en hétaïres pourront, en toute légalité, racoler , par des sourires aguichants et des œillades salaces, d'éventuels clients, afin de les jeter à terre, les menotter ( comme à Hollywood ! ô joie ! ) puis les emmener vers une destination carcérale.
  Après avoir été condamné à un séjour en prison et à une amende ( cela tombe bien, en raison du gros trou dans les caisses de M. Etat ), l'amateur potentiel de galipettes tarifées devra subir, et à ses frais, un ( je cite ) : " stage de sensibilisation à l'achat d'actes sexuels".
   La pédagogie de ces stages sera assurée par la bande habituelle d'associatifs subventionnés, charlatans psy et illuminés compassionnels , quant à la sensibilisation , substantif plein de ces sensible et sensibilité marqueurs de valeurs citoyennes,  elle n'est que cette vieille rééducation ( rehab, en américain ) pour laquelle feu M. Staline et ses épigones créérent des camps que les manuels d'Histoire omettent de honnir.
   L'évolution des mœurs a remplacé coups de fouet et électro-chocs par une parole sirupeuse mais tout aussi totalitaire que les aboiements des sbires bolcheviks – il s'agit, toujours et encore, d'amener l'individu coupable de rebellion, ou simple indifférence, envers l'idéologie du pouvoir, à faire son auto-critique, puis prononcer un acte de repentance, pour enfin balbutier, tout en versant des larmes de joie, que désormais il voit la lumière, et est un homme nouveau, conforme, soumis – un très humble et obéissant esclave.
   Oui, cette loi est parfaite en tous points, et nul ne doute qu'elle sera votée, d'autant que le chef de l'opposition-officielle , tout frétillant de retrouver enfin une occasion de nuire à ses semblables, vient de lui apporter son chaleureux soutien, prouvant ainsi une nouvelle fois – mais en était-il besoin ? – l'unanimité des politiciens pour établir et renforcer la terreur législative.

mardi 26 novembre 2013

Cinoche



   Byzantium est le nouveau  film ( Irlande, 2013 ) de Neil Jordan,  réalisateur des excellents  Interview with the vampire  et The company of wolves, sans oublier le surprenant ( la surprise relève du genre ) The crying game; Byzantium pourrait recevoir un satisfecit des fliquettes du CSA car non seulement l'on y voit des femmes , mais ces femmes , au nombre de deux, sont les personnages principaux.  De surcroît, et joie !, elles appartiennent à une minorité : elles sont des vampires. Certes, apparaissent aussi des hommes, mais l'un d'eux, et le plus sympathique, est un jeune leucémique , dont l'aspect souffreteux permet de pardonner la masculinité. Ces femmes-vampires ressentent de leur état une sorte de mal-aise, qui les inscrit dans une post-modernité bienvenue, et elles sont mère et fille, d'où une sorte de conflit touchant à la révolte , la progéniture cherchant à se libérer de l'emprise de sa génitrice, exprimant ainsi une thématique, peut-être même une problématique, fort prisées des lectrices de Elle et autres titres de la presse du cœur.
  A regarder Byzantium,  je n'y ai perçu nul féminisme, nulle soumission aux diktats de Big Sister, j'ai remarqué un scénario, dont l'auteur est une dame, bien construit, et dont les personnages présentent tel ou tel caractère parce que cela est nécessaire à l'histoire qu'il déroule, et même, si je n'avais été éveillé il y a peu aux stupidités dictatoriales des nénettes du CSA, je n'aurais jamais pensé ce film en termes d'homme et de femme, etc. Pour le reste, pour ce qu'une bonne histoire ne se construit pas sur des a-priori idéologiques, j'en ai assez dit dans un précédent billet.
  Et, au fait, le film ? Bon, pas bon ? D'un rythme austére, volontairement languissant, il entre dans ce genre distingué , fort prisé des jurés de festivaux, que l'on nomme "bien, mais ennuyeux",  et quelques séquences superbes permettent d'empêcher la somnolence du spectateur de se transformer en véritable sommeil.
  Que vis-je d'autre cette semaine ? En vrac, Drug war (Hong-Kong, 2013 ) , du génie Johnny To , qui n'est pas ici à la hauteur de son génie, 2 guns ( USA, 2013) de Baltasar Kormakur, film d'action d'une réjouissante décontraction,  que je recommande chaudement, puis deux films  que je n'avais pas envie de regarder, qui ont longtemps traîné sous une pile car la niaiserie intrinsèque des trucs de superhéros me désole, et qui furent deux bonnes surprises : Iron Man 3 (USA, 2013) de Shane Black  et, un cran au-dessus, Man of steel ( USA. 2013) de Zack Snyder qui, sans égaler le Superman original de Richard Donner , est intelligemment spectaculaire.
  J'allais oublier... La naïveté assumée de Policegiri (Inde, 2013) de K.S. Ravikumar avec un Sanjay Dutt un peu fatigué en fait un plaisant divertissement mais loin de valoir D-Day ( Inde, 2013 ) de Nikhil Advani ( Rishi Kapoor, l'un des plus grands acteurs indiens et fils de l'immense Raj,  y est parfait, comme le sont Irrfan Khan et Arjun Rampal), qui est le plus efficace thriller vu depuis bien longtemps.
   C'était la minute culturelle, et même multiculturelle.