Mélancolie.
L'actualité, cette actualité dont le flot brûlant de nouvelles joyeuses
et chargées de sens réchauffe nos cerveaux citoyens, s'est ce matin tarie en un morne désert à
peine peuplé des ossements déshydratés de dromadaires, otages et ravisseurs
désséchés par un cruel soleil, et même l'union conjugale tant attendue du
Président libérateur avec la rondissime Leonarda ne semble plus être qu'un mirage.
Trop hâtif
désespoir ! Soudain apparaît en tête d'affiche de toutes les gazettes en ligne
et feuilles imprimées, cette bouleversante et terrible information confirmée par les experts et les journalistes se
recopiant mutuellement, information sensationnelle qui chasse les colères
bretonnes, les victoires élyséennes et les touitts racistes :
Les ordinateurs Dell sentent le pipi de
chat.
J'en reste
sans voix.
(Ce qui
tombe fort bien, n'ayant pas aujourd'hui le loisir d'écrire ).
J'ai vu aussi cette information capitale et arfaitement relayée dans les médias mais n'ai pas osé en faire un billet
RépondreSupprimerMerci de m'en avoir laissé le plaisir !
RépondreSupprimerNotez la tendance de plus en plus marquée des journalistes à écrire comme des gamins mal élevés. Il n'y a plus de différence entre l'écrit et l'oral ; il n'y a plus de différence entre une façon de parler digne et correcte, et une façon de parler qui serait réservée aux éléments les plus bas de la société.
RépondreSupprimerDans la nouvelle considérée, Le Figaro titrait effectivement sur le "pipi de chat", puis, dans son chapeau, parlait "d'urine de félin". Succomber à une répétition est du dernier mauvais goût, mais parler comme un bébé qui se tient mal est désormais chose admise, y compris pour des professionnels de l'écriture censés servir de référence.
Ici, les professionnels de la profession avaient, pour une fois, l'occasion d'employer à bon escient le mot "nauséabond" qu'ils aiment tant nous infliger à tort. En d'autre temps, la presse aurait titré que Dell a réussi à éliminer l'odeur nauséabonde de certains de ses ordinateurs.
Mais non. Ce fut le "pipi de chat".
Les mêmes journalistes écriront, dans la foulée, des articles larmoyants déplorant que "le niveau baisse" à l'Education nationale et que le nombre des illettrés progresse.
Pour cause de "manque de moyens" et "d'ultra-libéralisme", bien sûr.
Tout est de la faute de von Mises et Rothbard....
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