Sur l'écran de mon ordinateur ou de mon
rutilant smartphone, la page d'accueil des gazettes en ligne offre à mon regard attentif l'actualité du jour ( et même de l'instant )
exprimée en une douzaine de titres
annonciateurs de plus développés articles
( cliquez ! ).
Sur ces titres, j'ai constaté que, en moyenne
mais fort régulièrement, cinq contenaient le mot racisme , ou son plus inquiétant dérivé : raciste ( qui peut être substantif ou adjectif).
J'ai également constaté que ces articles,
dont l'accroche avait excité ma curiosité, relataient , habituelle pâture de
ces organes, des anecdotes misérables ou des incidents dérisoires -- gras de jambon trouvé sur un trottoir
proche d'une mosquée, allusion touittée à une origine ministérielle, propos
hoquetant de fin de banquet, offrande d'un fruit exotique à une politicienne ,
éloge prudent de la saint Barthélémy ( car les huguenots forment désormais,
comme les mahométans , les scientologues et tous adeptes d'une religion autre
que le catholicisme une race) ,
comparaison imprudente entre l'art des aborigènes australiens et les statues de
Michel-Ange , etc. etc., la moisson ici effectuée par les medias donne une idée
de l'infini.
Ces
intolérables agressions contre le vivre ensemble et les mânes de l'abbé
Grégoire , relayées et répétées ( pour les jours de maigre cueillette ) par les
commentateurs anti-racistes brevetés,
transmises à la rigueur ferme mais droite ( dura lex, sed lex ) de la Justice
très-indépendante par des sycophantes stipendiés, parviennent enfin aux
oreilles attentives et bienveillantes du Président, qui s'empresse d'exprimer
son indignation en ces discours qui en font l'égal de Démosthène et
Fouquier-Tinville, puis promet le prochain rétablissement, pour la maigre presse
dissidente, de la censure préalable, en attendant que soit trouvé le moyen,
d'en empêcher la diffusion, selon les
mots du ministre de la police.
Des
observateurs prétendent que ce typhon de racisme
et de racistes racistes
(substantif plus adjectif, pour enfoncer le clou du Bien ) n'est qu'une ruse présidentielle destiné à occulter
par son omniprésence divers soucis de l'ordre de la vie quotidienne à même
d'inquiéter les citoyens.
Je n'en suis pas certain.
Même
si la publicité de la bouillonnante activité raciste ne fut, à son origine,
qu'un rideau de fumée, il semble qu'à force d'ignorer tout autre sujet et de
n'ouvrir la bouche que pour prononcer l'infâmant substantif ou l'indigne
adjectif, Président, commis et gazetiers sont devenus authentiquement la proie d'une obsession monomaniaque qui les
intoxique en une accoutumance si forte que rien ne peut plus les en sevrer.
Ne nous
étonnons donc pas que, cérébralement partis en leurs hallucinations opiacées où
ils combattent de nouvelles hydres aux têtes sans cesse renaissantes ( et
renaissant de leurs propres délires ) , ils se meuvent tels des zombies, bras
tendus pour saisir une proie imaginaire, bouches ouvertes sur des crocs avides
de chair raciste, tandis que, autour
d'eux, des citoyens fâcheusement réels et passant de la grogne à la colère,
commencent à envisager de leur faire subir le sort, définitif, réservé aux
figurants maquillés et titubants de The
walking dead.
Je ne dis pas que vous ayez tort. Je ne dis pas que vous ayez raison non plus(allusion à l'excellent "Coup de torchon"). Toutefois, la première hypothèse ne laisserait pas d'inquiéter : personnellement, je préfère croire à une manœuvre, même maladroite, de diversion plutôt qu'à une zombification. Mais je pèche peut-être par optimisme...
RépondreSupprimerTrès optimiste.
SupprimerRevoyez L'enfer des zombies de Lucio Fulci....
Excellent ! Je suis furieux de n'y avoir pas pensé avant vous ! (Après tout, c'est tout de même moi, le spécialiste des zombis, dans la blogosphère…)
RépondreSupprimerJ'ai reçu hier "Go Goa Gone", film de zombies indien avec Saïf Ali Khan -- bonne inspiration.
SupprimerUn spécialiste qui n'a pas vu Les dents de la nuit, laissez-moi rire ostensiblement...
Supprimer"Des racistes racistes pour enfoncer le clou du Bien..." J'adore, c'est excellent!
RépondreSupprimerAh, si le racisme n’existait pas mais que feraient nos socialistes et autres gauchistes pour stigmatiser les mauvaises personnes n'ayant pas leur approche de la vie en société quant aux zombis, eux aussi sont racistes?.
RépondreSupprimerPour emmerder les moralistes de l'anri-racisme, mangeons du cochon grillé avec des bananes plantain