Le CSA ( ou Conseil supérieur de l'audiovisuel ) est une agence de M. Etat ,
aux effectifs plantureux, chargée de
censurer, contrôler et gauchir toutes
les émissions que diffusent les stations de radio et télévision, qu'elles
soient ( approximativement ) privées ou appartiennent en propre à M. Etat.
Les
laquais médiatiques nomment sages (substantif
) les dirigeants de cette police de la pensée, sans doute parce que ces
individus ont la sagesse de faire scrupuleusement ce qui plaît à leur maître et
dispensateur de privilège, largesses et prébendes.
Un naïf aurait pu penser que l'existence
même d'une telle agence, qui décide de tout contenu autorisé à être diffusé par
les radios et télévisions, c'est-à-dire par les medias dont l'influence domine
sans partage sur la manière dont la masse du peuple perçoit et se représente la
société et le monde, eût provoqué les
protestations indignées de quiconque se considére comme artiste ou intellectuel,
ou , plus simplement, professe le moindre attachement envers la liberté
d'expression et une légère méfiance envers la propagande étatique, il n'en a
rien été. Au contraire, les artistes et
intellectuels -- du moins ceux qui
sont officiellement reconnus, les rares dissidents étant rejetés dans les ténèbres
extérieures -- se plaisent à rechercher les faveurs du CSA et de ses
pseudopodes, comme de tout agent de M. Etat.
Faut-il rappeler qu'il n'y a aucune commune mesure
entre le poids de l'audiovisuel , qui agit sur les esprits de l'immense
majorité des citoyens-électeurs, et celui de l'écrit , qui ne touche qu'une
petite minorité ( certes, une élite, mais électoralement insignifiante – quant
à internet et aux réseaux sociaux, leur importance est
joyeusement surestimée ) ?
Faut-il
aussi rappeler que ce qui modèle ( formate
) le plus les conduites de nos contemporains , ce sont, non les débats, mais
les œuvres de fiction (reality shows
inclus ) qui, insidieusement, imposent l' image exemplaire de ce que doivent être hommes, femmes et
enfants d'aujourd'hui ?
Ne nous
étonnons donc pas que les sbires du CSA, dont les moyens financiers, puisés
dans les poches du contribuable, sont inépuisables, aient fait réaliser, et
viennent de publier, non pas une mais deux
études sur les représentativité et représentation
des femmes dans l'audiovisuel.
Ces études,
hommages au dieu Parité, succèdent à de précédentes études consacrées à représentation et représentativité des divers ( classés selon la couleur de
leur peau ), des zhandicapés ( on compta les apparitions à l'écran de fauteuils
roulants et cannes d'aveugle), et, bien sûr, de multiples minorités sexuelles
et agissantes ( tout cela mis en place par le précédent Président, dont la
malfaisance en ce domaine fut prodigieuse ).
Comme l'on pouvait s'y attendre, car le but
de ces études est , toujours, de dénoncer la survivance de stéréoytypes et autres bêtes nuisibles, il apparaît que les femelles sont
sous-montrées à l'écran , et encore moins présentes derrière les caméras.
Voici des chiffres : dans les fictions françaises, on ne trouve que
48% de personnages féminins, et, abomination!, seulement 38% dans les fictions américaines ( les Etats-Unis sont
pourtant , historiquement et actuellement, le pays le plus féministe de toute
la planète).
"Cela
nous interpelle", a fortement commenté la "sage" qui préside le groupe de travail droits
des femmes de l'agence, en ajoutant
: "il y a des progrés à faire."
Que ce soit pour un roman ou un scénario, la
création littéraire n'a pour maître que la volonté de l'auteur ( ou de
l'auteuse) de traiter telle ou telle
intrigue, de faire naître tel ou tel personnage; cette volonté est, et doit être, libre, et
cependant elle se plie à une nécessité , qui exige que les personnages aient un
certain caractère et une certaine identité
(qui peut être marquée par le sexe, la profession, certains goûts, etc.
) cohérents avec la nature du récit, c'est ainsi, et ainsi seulement
qu'ils peuvent être crédibles. Et quelle absurdité que de vouloir que ces personnages soient façonnés selon des diktats politiques!
Est-il aussi besoin de préciser que le nombre
-- ce nombre que seul voient les censeurs—de tels personnages de tel
sexe présents dans une œuvre n'a aucune signification ? Et que seules comptent la force, la profondeur, la puissance
évocatrice d'un personnage ? ( exemple pour aider les sages à comprendre : une seule
femme, mais prééminente , au milieu d'une foule de mâles peut suffire à faire
d'un quelconque récit une oeuvre féministe).
Mais
qu'importent ces vieilles lunes !
Sous
l'impulsion autoritaire des argousins du CSA, des progrés seront faits , et les vertueux agents de M. Etat distribueront
à tout auteur des quotas de
personnages , noirs, femelles, cul-de-jatte et autres stropiats, qui devront
entrer au forceps dans films et séries (demain... dans tout roman? ), pour que
la fiction précède, annonce et dicte correctement la radieuse réalité à construire.
Tenez, à propos de votre auteuse, j'ai trouvé hier, sur le blog d'une féministe démente, le mot autrice ; employé le plus sérieusement du monde, est-il besoin de le dire ?
RépondreSupprimer(C'est la même qui dit d'un homme, d'une femme ou d'une idée qu'elles sont couilles, parce que l'emploi de connes lui semble scandaleusement discriminatoires envers ses sœurs de combat…)
Si ces censeurs avaient existé, bien des romans ou des films n’auraient pas été publiés ou tournés et certains auteurs emprisonnés.
RépondreSupprimerSauf à prendre quelques libertés avec la réalité, un film montrant la vie dans les tranchées de la Grande Guerre ou se passant dans une prison d'hommes aura bien du mal à respecter les quotas.
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