david in winter

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Editeur. Ecrivain. Dilettante

vendredi 27 septembre 2013

Immigration :pour en finir



  De quoi,  avec une obstinée et très-répétitive constance, bruissent les medias qui nous disent le train du monde ?
  De quelques faits divers, plus ou moins pittoresques , plus ou moins sanglants, mais que l'on soupçonne toujours d'être scandaleux, d'épluchures politiciennes, dérisoires règlements de comptes entre oligarques avides de pouvoir..., tout cela, broutilles à côté du seul sujet qui à chaque moment de chaque jour s'impose en vedette : l'immigration ( avec son sous-produit : les immigrés ) , accompagnée, en vedette américaine, de son corollaire , le racisme ( avec son sous-produit : l'antiracisme, cette merveilleuse machine à attraper des subventions ).
  Racisme ? Littré ignore le mot, car jusqu'à la fin du XIXème siècle il n'existait nulle chose qui en nécessitât l'invention, ce mot, je le vois apparaître dans le grand Larousse de 1937, avec cette brève, et exacte, définition : "parti, doctrine des racistes", et je regarde autour de moi, et ce parti, cette doctrine qui, pour le malheur des hommes, existaient en 1937, aujourd'hui, je ne les vois plus, non, nulle part en ce pays de France, je ne trouve de parti dont la doctrine soit, écrite noir sur blanc, fièrement proclamée, le racisme.
  Ne nous y attardons donc point.
  Mais l'immigration... chaque jour il est désormais affirmé, et enfoncé au forceps dans les manuels scolaires, que "la France s'est construite par des couches successives d'immigration" ou que "la France a toujours été terre d'immigration".
  Retour en arrière.
  Lorsque César envahit la Gaule, qu'y trouve-t-il ? Des tribus gauloises, et uniformément gauloises. Autrement dit : la Gaule, vers 50 av. J.C., était peuplée de Gaulois, et seulement de Gaulois ( à l'exception de quelques Phéniciens et Juifs à Massilia/Marseille, peut-être aussi dans les environs, et en nombre peu significatif).
  Après la conquête vinrent sans doute s'établir en Gaule quelques Romains (des Latins), très peu, l'essentiel de l'administration de la Gaule romaine étant confiée à des Gaulois.
  Sautons quelques siècles, et voici les invasions germaines. Invasion, mot contestable, car beaucoup de ces Germains ne firent que passer , comme les Wisigoths allant en Espagne, d'autres s'établir comme colons, se mélangeant rapidement aux populations indigénes, puis arrivèrent les Francs – et nous ne savons s'ils étaient vingt mille ou cent mille...—qui, une fois que Clovis fût roi et, par son baptême, roi d'un royaume chrétien, firent de la Gaule la France.
  Sautons encore quelques siècles dépourvus d'immigration, nous voici au VIIIème où nous rencontrons ( les armes brandies) les Sarrasins, qui arrivent jusqu'à Poitiers. Ces Sarrasins étaient musulmans, mais bien malin qui pourrait dire quels peuples formaient leurs troupes – sans doute une poignée d'Arabes, plus certainement des Berbères, et tous les individus que ramassent les chefs de guerre, Ibères ou Goths plus ou moins hâtivement convertis. Après la victoire de Charles Martel, on trouve encore des Sarrasins établis, ou faisant des incursions, dans les territoires limitrophes des Pyrénées, petites troupes qui ont pu faire souche, on non.
  Ensuite? Ensuite rien.
   Mais au XVIème siècle voici qu'arrive un immigré : Léonard de Vinci, appelé par François Ier et, soyons exhaustif, quelques banquiers lombards ou marchands florentins.
   Au siècle suivant, autres immigrants : Mazarini, futur cardinal Mazarin, Lulli (Lully ) , les Broglio ( futurs ducs de Broglie ) et quelques autres artistes ou savants qui, indiscutablement, enrichirent la France de leur génie, mais ne sont pas une foule.
   Des individus, des individus de mérite, mais isolés, ce sont là, pendant plus de dix siècles, toutes les couches d'immigration qui ont fait la France.
   A partir de la fin du XIXème siècle – alors que la France était déjà faite  depuis plusieurs siècles et entrait dans un déclin qui se poursuit – et jusque vers 1950, nous voyons arriver en nombre des Italiens, des Polonais, des Espagnols et des Portugais, certes parfois victimes de l'hostilité a priori des indigénes, toujours méfiants envers l'Etranger  -- et comme, il n'y a pas encore bien longtemps, les Normands rejetaient le horsain venu du Berry ou de Picardie !—mais assez vite, ces immigrés , européens et catholiques, et aussi honnêtes et paisibles travailleurs, ne furent plus distingués des autres Français que par la sonorité de leur patronyme.
    Ce sont là toutes les immigrations qu'ait connu notre terre.
    L'immigration actuelle est de nature fort différente et s'il se trouvait qu'elle fût un problème, ce n'est pas en truquant le passé que l'on peut espérer le comprendre et le résoudre.

14 commentaires:

  1. Excellent! Pas aussi rigolo qu'"Une femme d'Etat" mais excellent quand même.

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  2. Pour être franc, je trouve lassant qu'il faille rappeler de telles évidences...

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  3. Merci pour cette mise au point. Elle ne fera pas taire les falsificateurs, les révisionnistes mais il n'est pas inutile, il n'est jamais inutile, de faire entendre une autre voix.

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  4. Vous avez oublié, les suisses,les écossais, les irlandais, les allemands et parfois les croates, ils n'étaient pas en nombre comme nos gentils musulmans mais au service du roi de France dans les armées de ce dernier..

    Sinon belle explication qui vous honore.

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    1. Merci.
      Je ne considère pas les soldats servants le Roi comme "immigrants" (surtout que beaucoup repartaient, sand doute après avoir engrossé quelques bergères), mais j'aurais pu les ajouter aux artistes et savants nous ayant enrichis.

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  5. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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    1. Ce n'est pas une découverte, mais une mise au point utile, dans la mesure où les mensonges de vos amis idéologiques visent justement à nous faire croire qu'hier était aujourd'hui. Estimez-vous donc qu'il ne soit pas souhaitable de rectifier une falsification de l'Histoire ? Le mensonge aurait-il votre préférence ?

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    2. Je voulais répondre ceci:

      Et alors... et alors ...

      Et, et, Zorro est arrivé
      Sans s'presser
      Le grand Zorro, le beau Zorro
      Avec son ch'val et son grand chapeau

      Mais c'est trop tard.

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  6. Vous n'avez pas mentionné le preux Rollon et ses Vikings. Vous me vexez.

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  7. Il y na un petit quelque chose pour les Normands....

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  8. Quitte à s'en lasser, il est nécessaire de rétablir, comme vous le faites, certaines vérités.

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  9. Vous oubliez l'immigration asiatique, notamment chinoise...

    Amike

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  10. Elle est assez postérieure à la formation de la France....

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  11. Je suis quand même étonné de votre mention des Juifs et phéniciens à Marseille. Oui, il devait y en avoir quelques uns, mais pourquoi escamoter les Grecs de Massalia et de leurs comptoirs comme Nikeia (Nice) ou Antipolis (Antibes) (certes population peu nombreuse).
    Ces Grecs de Marseille dont les Romains faisaient l'éloge parce qu'après 4 siècles, ils étaient restés grecs (presque) sans mélange et n'avaient rien changé à leur gouvernement aristocratique...Certes ils ont fini par se fondre avec les celto-ligures de Provence (rappelons -nous le mariage de Gyptis et Protis dès le début de leur implantation) mais c'est un élément remarquable de la population de la Gaule. Je pense aussi que les Latins durent être plus nombreux dans la Provincia (future Provence), constituée en province romaine bien avant la conquête de César.

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