Je reçois ce
matin la nouvelle édition de The marine Chronometer,
its History and Development ( Londres, Antique Collectors' Club, 2013 ) du commander Rupert T. Gould, chef d'œuvre
absolu de l'histoire horlogére, publié originellement en 1923 ( nombreuses
réimpressions).
Cette nouvelle édition, due à M. Jonathan
Betts, contient pour la première fois
les notes, corrections et ajouts de l'auteur, ainsi que des illustrations
inédites, autant dire que j'ai une plus grande envie de me jeter sur cet ouvrage
que de me soucier des affaires syriennes.
Et
pourtant...
Au-delà des
jacasseries, palabres et palinodies de la vermine politicienne, je vois des êtres humains, des Arabes,
certains chrétiens, d'autres musulmans, des hommes, des femmes, des enfants,
qui vaquent, tant bien que mal, et sans doute avec un peu d'inquiétude, en surveillant
le ciel..., à leurs occupations quotidiennes, mais il faut bien vivre, en
attendant de mourir par le caprice de crapules occidentales – car, faut-il le
rappeler chaque jour ? les bombes tuent
(a-t-on oublié que c'est dans ce seul dessein qu'elles sont fabriquées ? ) et
malgrè les miracles des nouvelles
technologies, elles peuvent tomber un peu à côté de leurs cibles, là où M.
Ali Aziz passait, là où Mme Zohra marchait d'un pas pressé..., et même si elles
atteignent précisément leurs cibles, eh bien... les rapports des agences de
renseignements qui ont juré, croix de bois croix de fer, si je meurs..., qu'en
cette cible ne se promenait, ou dormait, ou pissait nul civil, ces rapports peuvent être de l'exactitude coutumière des rapports de telles agences, et avoir
pris pour d'horribles silos militaires
les silos d'une minoterie où travaillent des dizaines d'êtres humains.
Quoique d'autres
, en ce moment même, disent ailleurs, et parfois mieux, ce qu'ici j'écris – et
je rends hommage à la pertinence et l'intelligence des analyses de M. Dominique
Jamet chez Boulevard Voltaire --, (je
crains que leur voix plus forte ne soit pas mieux entendue que la faible mienne),
je tiens cependant à analyser une question accessoire qui occupe ce jour la
trop fameuse Une des médias.
Cette
question est celle de l'approbation par un Parlement de la décision prise ( en
parole plus qu'en fait, aujourd'hui ) par le chef de l'éxécutif de massacrer
des Syriens.
Je remarque
d'abord que le fait de tuer ( ou se préparer à tuer ) des êtres humains qui ne
vous ont nullement agressés est un assassinat , c'est-à-dire un crime, et que
si l'approbation de parlementaires peut satisfaire à des arguties de
jurisconsultes, elle ne peut d'aucune façon faire d' un crime un geste
charitable, peut-être peut-elle le faire
dire, mais elle n'en transformera jamais la nature, qui demeure et demeurera radicalement un crime.
L'aspect le
plus intéressant de cette pitoyable comédie, et que je n'ai encore vu être relevé,
est qu'il s'agit en fait d'un transfert
de responsabilité -- en demandant
l'accord des Congrès, Communes etc., le chef de l'éxécutif refile à une
assemblée la patate chaude : il n'est plus l' auteur de la décision, dont les effets risquent d'ailleurs, hors
toute question morale, ne pas être
vraiment ce qui est escompté, il n'est plus que l'éxécutant d'une décision prise par d'autres , et il importe même
peu qu'il en ait pris l'initiative, puisque cette initiative n'était que virtuelle, et que c'est le seul vote des
parlementaires qui l'ont transformée en acte.
Politiciens
malins, les sieurs Cameron et Obama ont compris qu'il était de leur intérêt
d'envoyer leur pseudo-décision affronter les parlementaires, en une situation win-win : refus des parlementaires, et
le Cameron/Obama peut dire que ce refus a empêché de mettre en œuvre une
décision d'autant plus excellente que nul n'en connaîtra jamais les résultats,
accord des mêmes parlementaires, et la culpabilité se dissout ou se partage...
des bébés déchiquetés ? mais c'est vous, M. le représentant de l'Ohio ou du
Kansas qui l'avez voulu !
A l'ouest de
l'Europe continentale s'agite un chef de
l'éxécutif trop bête ou trop
vaniteux, et même sans doute les deux, pour ne pas avoir encore ( ce 13.09.013
à 13.09 heures) saisi l'intérêt ( pour lui) de la petite ruse anglo-saxonne.
Je plussoie. L'attitude de M. Hollande, outre qu'en cas de frappes suivies de conséquences désastreuses il s'en trouverait le seul responsable, révèle une prétention et autoritarisme qui ne font qu'ajouter, s'il en était besoin, au profond ridicule du personnage.
RépondreSupprimerMoi Président, je serais, je serais mais ou sont mes promesses, et les deux autres d' Obama-cameron qui me font faux bond et maintenant, si j' y vais pas , Valérie va être encore obligé de faire Miss Peggy à la télé.
RépondreSupprimerOn descend vraiment bien bas et à grande vitesse, si seulement il avait l’intelligence de se casser mais non, il va rester car il se prend pour une épée ce tartarin.
Oh oui, il va rester.
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