Parmi les
multiples lois scélérates qui attentent le plus criminellement aux libertés et
droits les plus fondamentaux des êtres humains figurent en bonne place les lois
dites anti-discrimination, lois dont
l'existence et l'application forcenée sont autant, sinon plus, l'œuvre de
gouvernements dits "de droite" que "de gauche".
Une loi de l'existence veut que tout être
humain, et sans doute tout être vivant, ne cesse de discriminer, c'est-à-dire
de choisir entre divers objets, et entre divers créatures vivantes, pour des raisons bonnes ou mauvaises,
choix dont il doit supporter les conséquences fastes ou néfastes.
Abandonnant
aujourd'hui les questions de principe (morales) , voyons les effets pour un entrepreneur
(ou quiconque veut embaucher ne serait-ce qu'une femme de ménage) de la
discrimination et de la non-discrimination coercitive.
Soit un pays
où vivent des individus à peau bleue, et des individus à peau verte. Dans ce
pays, le marché du travail est libre, et il n'existe aucune loi
anti-discrimination.
M. Martin
veut embaucher un certain nombre d'employés, et entre les candidats qui se
présentent, il discrimine (choisit) uniquement en fonction de la compétence
professionnelle des candidats, sans se soucier de la couleur de leur peau. Il
embauchera donc les meilleurs candidats possibles pour son entreprise, donnant
ainsi à celle-ci les meilleures chances de succès.
M. Dubois
est dans le même cas, mais il est raciste,
et refuse obstinément d'embaucher le moindre peau-bleu; il ne fonde pas sa
décision sur des critères de compétence, mais sur un préjugé, si bien qu'il
préférera employer des peau-verte paresseux et stupides plutôt que des
peau-bleu intelligents et travailleurs. M. Dubois conduira ainsi son entreprise
à la ruine, et elle disparaîtra.
L'effet
nécessaire de la discrimination fondée sur le préjugé ( ou racisme ) est d'éliminer du secteur économique ceux-là mêmes qui
discriminent par préjugé ( ou racistes).
Soit un
autre pays ( imaginaire...) où vivent également des peau-bleu et des peau-verte,
mais où sont en vigueur des lois
anti-discrimination interdisant aux employeurs d'embaucher selon des
critères de couleur de peau, de sexe, de goûts culinaires, etc., ad infinitum.
Cette
situation demande un examen attentif.
Apparemment, M. Martin-pas-raciste ne subit aucun tort de cette
législation, puisqu'elle interdit des critères de discrimination qui ne sont
pas les siens.
Quant à M.
Dubois-raciste, il peut soit fermer son entreprise, soit se soumettre aux lois,
et découvrir que certains peau-bleu apportent un avantage à son entreprise, qui
se portera mieux.
Les lois
anti-discrimination ont donc : a/ un effet nul sur M. Martin, b/ un effet
positif sur M. Dubois, et leur effet global semble donc positif (en admettant qu'un entrepreneur qui obéit à
des préjugés, et est ipso facto
incompétent, puisse devenir compétent , et aussi que M. Dubois ne trouve pas un
moyen de tourner les lois, et tout ce que l'on peut imaginer en ce sens).
Malheureusement, la nature même des
sociétés démocratiques veut que la législation étende sans cesse son champ
d'action, à la demande de multiples groupes de pression/électeurs, et que l'on
passe nécessairement de la
non-discrimination neutre à la discrimination positive, qui consiste à contraindre
par la violence de la loi les entrepreneurs à embaucher des individus sur des
critères autres que leur compétence, i-e leur sexe (genre), la couleur de leur peau, leurs goûts musicaux etc.
Une telle
loi, par exemple, consisterait à obliger les sociétés anonymes à faire entrer
dans leur conseil d'administration des individus dont le seul mérite serait
d'être femelles, plutôt que de savoir lire et compter ( ce n'est pas chez nous
que serait édictée une telle absurdité), ou à contraindre d'embaucher des
hétérosexuels, des chrétiens, des fumeurs, etc.
Mais sans
aller jusqu'à un cauchemar quasi-orwellien, revenons à la simple loi
anti-discrimination que j'ai d'abord dite d'effet positif, à première vue.
Une loi ne
vaut que si elle entraîne des sanctions, et l'entrepreneur surpris à
discriminer pourra être poursuivi en justice : a/par action publique; b/par un
peau-verte qui prétendra n'avoir pas été embauché par M. Martin non en raison
de son incompétence mais en raison de la couleur de sa peau; c/ par n'importe
quelle association dont les permanents sont payés pour porter plainte contre M.
Martin aussi bien que M. Dubois.
Ajoutons que
ces lois créent une pression sociale
s'exprimant par de multiples délations et accusations médiatiques ( ou
médiatisées ) attaquant tout entrepreneur soupçonné
de discriminer pour des raisons qui ne plaisent pas à Pierre, Paul ou Jacques.
Il en
résulte que pour se préserver tant des procès que de la lapidation en
talk-shows, la plupart des entrepreneurs veilleront à embaucher un certain
nombre d'individus simplement parce que ceux-ci entre dans des catégories
"protégées", et même s'ils ne savent pas travailler.
Résultat de
cette conduite : les entreprises obéissant à cette prudence verront diminuer
la qualité de leur production, et si ce sont toutes les entreprises d'un même pays qui se retrouvent dans ce
cas, c'est toute l'activité économique de ce pays qui sera affaiblie ( et
concurrencée victorieusement par les pays où l'on embauche sur le mérite et la
compétence).
Certains
aspects de mon propos pourraient être plus développés et argumentés ( ainsi,
sur les effets psychologiques – positifs? négatifs? -- de la non-discrimination
coercitive), mais ce billet n'est pas un livre , et il se peut que je revienne
sur le sujet.
Pas sûr de la victoire de Martin sur Dubois :
RépondreSupprimer1/ Si les peau-verte sont suffisamment nombreux, Duboix peut trouver suffisamment d'invidus qualifiés. L'avantage de Martin sera marginale (niveau d'incompétence...).
2/ Le racisme de Dubois ( il considère la couleur de peau comme le point principal de supériorité d'un individu sur un autre) est absurde, aussi absurde que la mauvaise foi que j'emploie pour faire croire que mon opposant est bête ! Les racistes de ce type, soit n'existent que dans la tête des anti-ra, soit ont d'autres problèmes que d'embaucher...
Et si le racisme de D consiste à préférer embaucher un personnel partageant la même culture, peut-on affirmer que la compétence primerais forcément ?
Amike
Prenons monsieur Kling, peau orange ayant réussi dans son entreprise de restauration klingon et n'employant que des klingons , il avance comme prétexte que seul les klingons sont capable de connaître les bons produits , pour les acheter certes mais pas pour les vendre ni les ervir en plateau repas pourtant l' administration des peaux vertes n'ira chercher des noises à Monsieur Kling ici sera invoqué le culturalisme pourtant monsieur Dubois aura beau expliquer que certains de ses objets manufacturés sont traditionnels , rien ni fera, il sera pour tout les gentils peaux vertes un sale raciste.
RépondreSupprimerMonsieur Kling, lui comme un entrepreneur offrant aux peaux vertes l'ouverture vers une culture étrangère, deux poids , deux mesures.
De toute façon, Dubois quoiqu'il fasse tat qu'il ne sera pliera pas aux exigences des biens pensant sera un sale raciste.
Un hétérosessouel chrétien et fumeur, cela doit encore se trouver, en cherchant bien.
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