Du cerveau
malicieux de parasites socialistes, également nommés fonctionnaires, vient de naître un projet dont le génie créatif
mérite les plus vifs éloges, et dont l'exposé demande une certaine attention, car la chose peut dérouter les logiciens fidèles aux principes d'Aristote.
Après
avoir constaté qu'un individu propriétaire du logement qu'il occupe ne paye
comme impôts que la taxe foncière, la taxe d'habitation et, si cette demeure se
trouve dans le centre d'une grande ville, le racket sur le patrimoine dit
"ISF", plus un assortiment de taxes parafiscales variant selon le
lieu de sa résidence, lesdits parasites
ont jugé qu'il y avait là une injustice inégalitaire et pas solidaire, et ont
décidé de proposer un nouvel et bel impôt sur... le loyer que rapporterait ( il faut souligner le conditionnel ) ce
logement si son propriétaire le louait au lieu de l'occuper.
Ici, je dois
avouer qu'un détail m'échappe, tant les plus sophistiqués fruits de l'esprit
législateur peuvent parfois sacrifier la clartè à l'originalité, -- s'agît-il
du loyer qu'aurait dépensé ce propriétaire
si, au lieu d'avoir acheté son logement il le louait ( là, c'est lui qui
payerait ) à un bailleur ? Ou bien, si ce propriétaire avait choisi de dormir
sous les ponts plutôt que sous son propre toit, est-ce le loyer qu'il percevrait en louant ce bien à un tiers
(ici, c'est ce propriétaire qui encaisserait) ?
La
distinction importe peu car, dans les deux cas, il s'agît d'un loyer virtuel , d'une somme d'argent qui n'existe pas, qui n'a aucunement enrichi qui que ce fût, mais
admirons le miracle : de ce néant,
nos socialistes s'apprêtent à extraire des sous bien concrets, à destination de
leurs poches de fonctionnaires et de
celles de leur mendigote clientèle.
Mais
pourquoi s'arrêter là ?
Regardons un
monsieur qui a acheté une automobile. Au lieu d'acheter, il aurait pu louer
-- et voilà un nouveau loyer virtuel
qui appelle l'impôt concret.
Un autre
individu possède une belle bibliothèque – mais des livres ne peuvent-ils se louer à un établissement de prêt payant
? Et hop ! un impôt de plus !
Mieux encore
– une dame fait du lèche-vitrines, une robe lui plaît, elle hésite... ne
l'achète pas... vite, imposons-là sur la somme qu'elle aurait pu dépenser ( et dont, selon la logique socialiste, elle
s'est enrichie par le raisonnement suivant : avant de ne pas acheter la robe,
elle avait cent sous dans son porte-monnaie, qui est le prix de la robe, en
n'achetant pas celle-ci, elle n'a pas
dépensé ces cent sous , a ainsi économisé cent sous , ce qui fait qu'elle a
à présent deux cents sous—taxables-- dans
son porte-monnaie) !
Nous ne nous
extasierons jamais assez sur cette invention fiscale dont la nature même
n'impose nulle limite à son extension – et bientôt sans doute, les salariés se
verront taxés sur l'augmentation qu'ils auraient pu obtenir, les entrepreneurs
sur les bénéfices qu'ils auraient pu réaliser, et les retraités-du-privé sur la pension qu'ils auraient pu toucher
s'ils avaient choisi la fonction publique ...
Bientôt sans doute, les salariés se verront taxés sur l'augmentation qu'ils auraient pu obtenir, les entrepreneurs sur les bénéfices qu'ils auraient pu réaliser, et les retraités-du-privé sur la pension qu'ils auraient pu toucher s'ils avaient choisi la fonction publique ...
RépondreSupprimerC'est en effet ce qui se passe.
Monsieur Desgranges, imaginez un seul instant qu'un fonctionnaire d'un "think-thank" socialiste vous lise, cela lui donnerait des idées pour de nouveaux impôts .
RépondreSupprimerImposez le rêve, ils y viendront.
N'avez-vous pas déjà été condamné pour ce que vous penseriez? Nous étions des crypto-fascistes et condamnés comme tels. Nous sommes maintenant des crypto-riches (grâce à toutes ces sommes d'argent que nous pourrions percevoir) et taxés comme tels!
RépondreSupprimerImparable ! On se pince à l'idée qu'une telle loufoquerie ait pu être émise avec sérieux.
RépondreSupprimerEt pourtant elle a bien été émise et depuis un moment, il le semble que ce sont les penseurs de Terra Nova qui en sont à l'origine
SupprimerEn fait, la vrai solution serait d'imposer sur tout ce que l'on possède et qui pourrait être loué : des inspecteurs viendraient en établir une liste exhaustive, évalueraient les loyers ainsi épargnés et l'impôt y afférent. N'oublions pas que de nos jours à peu près tout se loue : vaisselle, outils, appareils divers, partenaires sexuels... Quand on prône une telle taxation la limiter au seul logement me paraît faire montre d'une coupable légèreté.
RépondreSupprimerJe sens que je vais aménager mon blockhaus... quelques m3 de ciment, un poele à bois, une porte blindée, un récupérateur d'eau de pluie, un i-phone et vogue la galère.
RépondreSupprimerEt les livres ?
SupprimerIl est bien certain que le retraité de la banque Rothschild envie la pension mirobolante du balayeur municipal, tout travailleur du privé ne pouvant que rêver, de manière automatique, des avantages mirifiques du public.
RépondreSupprimerTiens, Marco- Polo revient en perroquet stalinien....
SupprimerStalinien ? Bigre !
SupprimerJe suis mortellement atteint par la puissance de votre argumentation.