De quoi, avec une obstinée et très-répétitive
constance, bruissent les medias qui nous disent le train du monde ?
De quelques
faits divers, plus ou moins pittoresques , plus ou moins sanglants, mais que
l'on soupçonne toujours d'être scandaleux,
d'épluchures politiciennes, dérisoires règlements de comptes entre oligarques
avides de pouvoir..., tout cela, broutilles à côté du seul sujet qui à chaque
moment de chaque jour s'impose en vedette : l'immigration ( avec son
sous-produit : les immigrés ) ,
accompagnée, en vedette américaine, de son corollaire , le racisme ( avec son
sous-produit : l'antiracisme, cette merveilleuse machine à attraper des
subventions ).
Racisme ?
Littré ignore le mot, car jusqu'à la fin du XIXème siècle il n'existait nulle chose
qui en nécessitât l'invention, ce mot, je le vois apparaître dans le grand
Larousse de 1937, avec cette brève, et exacte, définition : "parti,
doctrine des racistes", et je regarde autour de moi, et ce parti, cette
doctrine qui, pour le malheur des hommes, existaient en 1937, aujourd'hui, je
ne les vois plus, non, nulle part en ce pays de France, je ne trouve de parti dont la doctrine soit, écrite noir sur blanc, fièrement proclamée, le
racisme.
Ne nous y
attardons donc point.
Mais
l'immigration... chaque jour il est désormais affirmé, et enfoncé au forceps
dans les manuels scolaires, que "la France s'est construite par des
couches successives d'immigration" ou que "la France a toujours été
terre d'immigration".
Retour en
arrière.
Lorsque
César envahit la Gaule, qu'y trouve-t-il ? Des tribus gauloises, et
uniformément gauloises. Autrement dit : la Gaule, vers 50 av. J.C., était
peuplée de Gaulois, et seulement de Gaulois ( à l'exception de quelques
Phéniciens et Juifs à Massilia/Marseille, peut-être aussi dans les environs, et
en nombre peu significatif).
Après la
conquête vinrent sans doute s'établir en Gaule quelques Romains (des Latins),
très peu, l'essentiel de l'administration de la Gaule romaine étant confiée à
des Gaulois.
Sautons
quelques siècles, et voici les invasions
germaines. Invasion, mot contestable, car beaucoup de ces Germains ne
firent que passer , comme les Wisigoths allant en Espagne, d'autres s'établir
comme colons, se mélangeant rapidement aux populations indigénes, puis
arrivèrent les Francs – et nous ne savons s'ils étaient vingt mille ou cent
mille...—qui, une fois que Clovis fût roi et, par son baptême, roi d'un royaume
chrétien, firent de la Gaule la
France.
Sautons
encore quelques siècles dépourvus d'immigration, nous voici au VIIIème où nous
rencontrons ( les armes brandies) les Sarrasins, qui arrivent jusqu'à Poitiers.
Ces Sarrasins étaient musulmans, mais
bien malin qui pourrait dire quels peuples formaient leurs troupes – sans doute
une poignée d'Arabes, plus certainement des Berbères, et tous les individus que
ramassent les chefs de guerre, Ibères ou Goths plus ou moins hâtivement
convertis. Après la victoire de Charles Martel, on trouve encore des Sarrasins
établis, ou faisant des incursions, dans les territoires limitrophes des
Pyrénées, petites troupes qui ont pu faire souche, on non.
Ensuite?
Ensuite rien.
Mais au XVIème siècle voici qu'arrive un
immigré : Léonard de Vinci, appelé par François Ier et, soyons exhaustif, quelques
banquiers lombards ou marchands florentins.
Au siècle
suivant, autres immigrants : Mazarini, futur cardinal Mazarin, Lulli (Lully ) ,
les Broglio ( futurs ducs de Broglie ) et quelques autres artistes ou savants
qui, indiscutablement, enrichirent la France de leur génie, mais ne sont pas
une foule.
Des
individus, des individus de mérite, mais isolés, ce sont là, pendant plus de
dix siècles, toutes les couches d'immigration qui ont fait la France.
A partir de
la fin du XIXème siècle – alors que la France était déjà faite depuis plusieurs
siècles et entrait dans un déclin qui se poursuit – et jusque vers 1950, nous
voyons arriver en nombre des Italiens, des Polonais, des Espagnols et des
Portugais, certes parfois victimes de l'hostilité a priori des indigénes,
toujours méfiants envers l'Etranger --
et comme, il n'y a pas encore bien longtemps, les Normands rejetaient le horsain venu du Berry ou de Picardie !—mais
assez vite, ces immigrés , européens et catholiques, et aussi honnêtes et
paisibles travailleurs, ne furent plus distingués des autres Français que par
la sonorité de leur patronyme.
Ce sont là
toutes les immigrations qu'ait connu notre terre.
L'immigration actuelle est de nature fort différente et s'il se trouvait
qu'elle fût un problème, ce n'est pas
en truquant le passé que l'on peut espérer le comprendre et le résoudre.
Excellent! Pas aussi rigolo qu'"Une femme d'Etat" mais excellent quand même.
RépondreSupprimerPour être franc, je trouve lassant qu'il faille rappeler de telles évidences...
RépondreSupprimerMerci pour cette mise au point. Elle ne fera pas taire les falsificateurs, les révisionnistes mais il n'est pas inutile, il n'est jamais inutile, de faire entendre une autre voix.
RépondreSupprimerVous avez oublié, les suisses,les écossais, les irlandais, les allemands et parfois les croates, ils n'étaient pas en nombre comme nos gentils musulmans mais au service du roi de France dans les armées de ce dernier..
RépondreSupprimerSinon belle explication qui vous honore.
Merci.
SupprimerJe ne considère pas les soldats servants le Roi comme "immigrants" (surtout que beaucoup repartaient, sand doute après avoir engrossé quelques bergères), mais j'aurais pu les ajouter aux artistes et savants nous ayant enrichis.
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RépondreSupprimerCe n'est pas une découverte, mais une mise au point utile, dans la mesure où les mensonges de vos amis idéologiques visent justement à nous faire croire qu'hier était aujourd'hui. Estimez-vous donc qu'il ne soit pas souhaitable de rectifier une falsification de l'Histoire ? Le mensonge aurait-il votre préférence ?
SupprimerJe voulais répondre ceci:
SupprimerEt alors... et alors ...
Et, et, Zorro est arrivé
Sans s'presser
Le grand Zorro, le beau Zorro
Avec son ch'val et son grand chapeau
Mais c'est trop tard.
Vous n'avez pas mentionné le preux Rollon et ses Vikings. Vous me vexez.
RépondreSupprimerIl y na un petit quelque chose pour les Normands....
RépondreSupprimerQuitte à s'en lasser, il est nécessaire de rétablir, comme vous le faites, certaines vérités.
RépondreSupprimerVous oubliez l'immigration asiatique, notamment chinoise...
RépondreSupprimerAmike
Elle est assez postérieure à la formation de la France....
RépondreSupprimerJe suis quand même étonné de votre mention des Juifs et phéniciens à Marseille. Oui, il devait y en avoir quelques uns, mais pourquoi escamoter les Grecs de Massalia et de leurs comptoirs comme Nikeia (Nice) ou Antipolis (Antibes) (certes population peu nombreuse).
RépondreSupprimerCes Grecs de Marseille dont les Romains faisaient l'éloge parce qu'après 4 siècles, ils étaient restés grecs (presque) sans mélange et n'avaient rien changé à leur gouvernement aristocratique...Certes ils ont fini par se fondre avec les celto-ligures de Provence (rappelons -nous le mariage de Gyptis et Protis dès le début de leur implantation) mais c'est un élément remarquable de la population de la Gaule. Je pense aussi que les Latins durent être plus nombreux dans la Provincia (future Provence), constituée en province romaine bien avant la conquête de César.