Que faire lorsque l'on est pénétrée de la
grande justesse des idéaux féministes et que l'on se trouve être
malencontreusement mère de trois petits garçons -- c'est-à-dire, je précise,
des mâles ?
Mme Brittany Pilkington , une Américaine
domiciliée dans l'Ohio et aujourd'hui âgée de 27 ans, a trouvé à ce pénible
dilemme une solution élégante, et radicale.
En 2014, elle a tué son aîné, vieux de
quatre ans, puis, en avril 2015, a fait subir le même sort au puîné, et enfin, en août de la même année, a exterminé le
petit dernier, qui n'avait que quelques mois.
Persuadée d'agir pour le plus grand bien, Mme
Pilkington s'était peu souciée de dissimuler avec soin ses vertueuses actions
et fut donc arrêtée.
Interrogée sur ses mobiles, elle répondit
avec constance :
--Je ne voulais pas qu'ils vivent pour plus
tard maltraiter des femmes.
C'est là une raison qui semble mériter
l'indulgence de toute adepte d'une éthique responsable et compassionnelle,
hélas, les jurés de l'Ohio, sans doute imprégnés de préjugés rétrogrades et
nauséabonds, ont avant-hier condamné Mme Pilkington à une peine de trente-sept
ans de prison.
Je ne doute pas que les protestations des Femen
, touitteuses Metoo ou Woke et autres guerrières du camp du Bien
ne réussissent à faire abolir cette injuste sentence, qui est un outrage à
l'essence même de la Femme, cette éternelle victime.