Dans un contexte que j'éclairerai un autre
jour, Mme la comtesse de Genlis écrit:
"Il y a de la lâcheté à calomnier les
coupables; lorsqu'ils sont sur quelques points injustement accusés il y a aussi
de la lâcheté à ne pas les justifier quand on le peut." (Mémoires , Paris, 1825).
On ne
saurait mieux dire.
Hélas,
le temps est une denrée rare, qui nous contraint à discriminer.
Et lorsque je vois être injustement accusés,
publiquement déshonorés et exhibés menottés à la fureur servile des medias des
hommes qui ont détenu le pouvoir, et n'ont alors pas un instant songé à
promulguer des lois protégeant l'innocent de la brutalité des argousins et de
la partialité des juges, qui ont même, bien au contraire, établi de nouvelles règles pour accorder plus de licence aux
forces aveugles de la répression, il me semble pouvoir faire de mon temps un
meilleur usage que de justifier ces puissants tombés, victimes de leur propre
impéritie – et de leur indifférence aux souffrances d'autrui.
Si je devais
justifier un coupable, ce serait l'homme, ou la femme, parfois à la peau
blanche, plus souvent à la peau sombre ou noire, condamné pour un crime dont il est innocent, simplement
parce qu'il fut, naguère, coupable d'un délit.
Et quand je vois M. Bernard Tapie
très-étrangement persécuté aujourd'hui, je ne peux oublier, tant je fus témoin
de l'affaire, qu'au temps de sa puissance il usa et abusa du glaive de la
justice pour faire saisir et vendre à son profit les biens d'un écrivain trop
bien informé.
J'ignorais cette affaire, de quel écrivain s'agit il ?
RépondreSupprimerFeu mon ami Jean-Edern Hallier.
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