Durant
la dernière guerre, la propagande des
socialistes nationaux ( la branche d'Adolf ) séparait les bèlligèrants en deux
camps selon un critère simple – il y
avait d'un côté les chefs qui ne fumaient
pas (Hitler, Franco, Mussolini et sans doute, mais je dois vérifier, le
grand Mufti de Jerusalem et M. Bourguiba ) et étaient les bons , de l'autre, les chefs qui
fumaient (Churchill, Roosevelt, de Gaulle, Staline ) et étaient les méchants.
Ce fait historique me revient en lisant,
dans le "blog" du courageux et talentueux Corto, qu'il est désormais
interdit de fumer sur un certain nombre de plages,
lieux situés sur le littoral d'une mer ou d'un océan, et donc hermétiquement
clos comme le sait tout bon socialo-écolo.
Je l'avoue, je n'ai même plus la force de me
mettre en colère face à cette nouvelle prohibition, qu'approuvent certainement
quelques dizaines de millions de citoyens toujours enchantés de l'extinction
d'une liberté.
J'ai fait ce que j'ai pu pour défendre
l'absolument légitime droit de fumer,
en publiant quelques livres argumentés sur le sujet, dont le premier fut, il y
a plus de vingt ans, Je fume, et alors ? de Jean-Jacques
Brochier. Naïves illusions...
Je reconnais que le trait de génie des
puritains fut l'invention, par quelques pseudo-savants ramassés dans la fange
des médecins-d'Etat, du tabagisme passif,
qui transformait ipso facto l'individu se livrant paisiblement à un vice en affreux criminel assassin de femmes grosses, nourrissons tout mignons et
phtisiques évanescentes.
Le
combat était dès lors perdu.
Je résiste encore un peu, en achetant comme
ce matin et chaque semaine, mes cigarettes quotidiennes par demi-douzaine de
cartouches, mais ce ne sont pas des cartouches que je puis tirer sur les
fanatiques incultes de l'hygiènisme, ce sont des cartouches frappées d'un très
lourd impôt, qui enrichit et renforce les malfaiteurs qui m'oppriment.
Ah, mais c'est vrai que c'est vous qui aviez publié ce petit livre de Brochier (par ailleurs vieux sartrien pénible) ! Je me souviens très bien de l'avoir lu à sa parution.
RépondreSupprimerSinon, pour l'augmentation du prix des cigarettes, on s'en fout puisqu'on est pété d'thunes.
(Je dis ça pour faire baver de haine les gauchistes qui viendraient à passer par ici.)
Oui, Brochier était pénible, et même pire ( je vous raconterai).
SupprimerLe combat était dès lors perdu... Pas pour moi qui entre régulièrement en résistance à chaque fois que je fume ostensiblement une cibiche sur les quais de gares ouverts à tous vents.
RépondreSupprimerBravo Corto !
Supprimersi vous avez besoin d'aide pour charger le remington, je suis là!
RépondreSupprimerMerci !
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