david in winter

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Editeur. Ecrivain. Dilettante

lundi 15 juillet 2013

Parole de chef



   Une touche de clavier prise pour une autre, et s'affiche sur l'écran de mon ordinateur , au lieu du marchand de films tamouls recherché, une déclaration d'un mol ambitieux aujourd'hui logé à l'Elysée.
  Comme tout propos de politicien démocrate, cette phrase a été prononcée sans que son auteur ait le moindre souci de sa signification, bonne raison pour que je la cite :
 "Je ne ferai des augmentations d'impôts que si elles sont rigoureusement indispensables."
  Regardons la chose de plus près.
   L'emploi du futur, suivi d'un restrictif  "que" qui implique une nécessité éventuelle, mais nouvelle,  est là pour nous apprendre  qu'il n'en sera donc  pas demain comme hier, hier datant de l'élection de l'orateur..., et qu'ainsi en cet hier les augmentations d'impôts, fort abondantes , n'étaient pas indispensables , mais décidées pour tromper l'ennui des jours, ou faire joli, ou pour le délicat et tout neuf plaisir de s'exercer à jouer avec la machine du pouvoir.
   Tout aussi remarquable est l'aveu du même orateur que c'est désormais lui, lui-même Président, qui fait les impôts, de même que l'on dit trivialement faire sous soi.
    Dois-je rappeler que la raison, historique et idéologique, de la création des modernes démocraties est de réserver exclusivement le vote de l'impôt à un Parlement élu (id-est : au pouvoir législatif ) , la création de l'impôt par l'éxécutif étant la marque d'un despotisme heureusement aboli?
   Foin de ces vieilles lunes !
   Mais puisque désormais c'est le Président seul qui décide et met en œuvre (sens de faire ) toute nouvelle taxation,  pourquoi ne pas  supprimer un Parlement privé de sa raison d'être?
  Il en résulterait une appréciable économie, qui rendrait moins indispensable toute création future..., on sait de quoi.

8 commentaires:

  1. A votre place je miserais plus sur les secrets d'alcôve de la dominatrice Trierweiler que sur Mme de Genlis pour tenir les lecteurs en haleine.
    Mais c'est vous qui voyez, comme disait Moncef Genoud (pour changer de Gilbert Montagné).

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  2. Je vous encourage à ne pas tenir compte de l'avis de Jazzman. Evidemment, vous aurez moins de badauds avec Mme de Genlis qu'avec Trierweiler, mais les badauds attirés par Mme de Genlis seront plus urbains que ceux que vous auriez avec Trierweiler.

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    1. Si je devais parler de maîtresse de monarque , ce serait plutôt de Mme de Chateauroux, par dignité.

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    2. Je dois dire qu'elle m'est fort mal connue. La Varende, mon guide ordinaire pour l'exploration de l'Ancien Régime, n'en parle pas dans ses "Belles esclaves", il me semble.

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    3. Je crois pouvoir confirmer qu'il n'est nullement question de Mme de Châteauroux dans Les Belles Esclaves. (Ou alors, très très "en passant"…)

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  3. Pour Les belles esclaves, je vais essayer de vérifier ( j'ai tout La Varende , sauf deux ou trois volumes...).
    Les Goncourt ont beaucoup écrit sur les femmes du 18e , tout est réuni dans un volume de la collection Bouquins, dont j'ai oublié le titre exact mais qui doit contenir "les maîtresses de Louis XV".

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  4. michel desgranges16 juillet 2013 à 14:42

    Mme de Chateauroux est dans le recueil Bouquins des Goncourt.

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