Avertissement : ce billet, au sujet sensible, ne contient aucun jugement de valeur.
Arrêté par
la cyberpolice de la pensée, incarcéré préventivement
et arbitrairement, durant de longs mois, dans une geôle républicaine, un homme,
qui se trouve être musulman et normand, et d'une bêtise de haut niveau, vient
d'être jugé, et condamné par des magistrats provinciaux à une peine de un an de
prison ferme pour "apologie du terrorisme".
C'est là un
crime nouveau, qui s'ajoute à la très très longue liste des pensées, dits et
commentaires dont des lois humanistes et citoyennes prohibent l'expression et
la diffusion.
Une apologie est un "discours pour
défendre et justifier", ce n'est pas un éloge, ni un dithyrambe, mais il
semble que les juges tendent, dans leur grande sagesse, à faire entrer dans la
catégorie apologie tout propos d'apparence
favorable à ceci ou cela, tant il est vrai que si l'on dit, ou répète, du bien de telle ou telle conduite, de tel ou
tel individu, cette appréciation peut la
(ou le) défendre ou justifier.
Il en
résulte qu'il est désormais interdit de prononcer le moindre mot qui non
seulement louerait, mais qualifierait sans condamnation, laisserait percer une
nuance d'approbation ou d'estime pour une entreprise
terroriste et, évidemment, tout
homme ou femme ayant participé à cette entreprise.
Ainsi ,
nous n'entendrons plus la moindre phrase aimable, le plus petit mot affectueux,
la plus discrète marque d'indulgence envers (liste non exhaustive) :
*Feu M.
Arafat et divers mouvements palestiniens;
*Le FLN
algérien;
* La Résistance française (certains invités
au Panthéon vont en être expulsés avant même d'avoir été embaumés).
Et tout
sera pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, enfin réalisé.
Et au sujet de (feu) Monsieur Paix-en-Afrique-du-sud (comment s'appelle-t-il déjà ? -ah oui, Mandela), peut-on en dire quelque petite phrase aimable, mot affectueux ou discrète marque d'indulgence ?
RépondreSupprimer(De toutes façons, je ne comptais pas le faire.)
Voilà pourquoi presque tout ce qui s'écrit pour être publié (mais aussi bientôt les conversations intimes, voir Buisson/Sarkozy) est précédé d'un titre sous forme d'interrogation à deux pôles. Par exemple :
RépondreSupprimerArafat est-il (une chose) ou (la chose contraire), point d'interrogation.
Le Fln est-il (une chose) ou (la chose contraire), point d'interrogation
variante :
La résistance, deux points :
(une chose), point d'interrogation,
(le contraire), point d'interrogation.
Vous avez raison de vous abstenir, sinon... aux galères !
RépondreSupprimerDans votre liste de violents terroristes dont il convient que la République se méfie, il manque les manifestants MPT dont le tee-shirt de ralliement arbore une signalétique de l' apologie d' une coutume multi-séculaire et universelle, du moins sur la Terre, ainsi que de ses conséquences habituelles. Certains, paraîtrait-il, osent même consentir à la première étape, la plus coûteuse, pour obtenir la seconde. Vous conviendrez qu' il ne faut pas que le bras armé de Thémis ne se relâche pas à l' encontre de cette plèbe qui ne respecte pas les usages habituels de ces rassemblements, savoir bris de vitrines, pillage d' échoppes et autres exactions...
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