"Pére
Ubu : Messieurs, nous établirons un impôt de dix pour cent sur la propriété, un
autre sur le commerce et l'industrie, et un troisième sur les mariages et un
quatrième sur les décès de quinze francs chacun.
(...)
Stanislas : Sire, nous ne sommes inscrits sur
le registre que pour cent cinquante-deux rixdales que nous avons déjà payées,
il y aura tantôt six semaines à la Saint-Mathieu.
Père Ubu :
C'est fort possible, mais j'ai changé le gouvernement et j'ai fait mettre dans
le journal qu'on paierait deux fois tous les impôts et trois fois ceux qui
pourront être désignés ultérieurement. Avec ce système, j'aurai vite fait
fortune, alors je tuerai tout le monde et je m'en irai."
Alfred Jarry, Ubu roi
"Quand
le dimanch' s'annonçait sans nuage,
Nous
exhibions nos beaux accoutrements
Et nous
allions voir le décervelage
Ru' d'
l'Echaudé, passer un bon moment
Voyez, voyez la machin' tourner
Voyez,voyez la cervell' sauter"
Alfred Jarry, Les Paralipomènes
d'Ubu
Ces deux
textes sont de 1896. Depuis, la pompe à
phynances a accru son rendement, sans que M. Etat s'en fût allé, et la machine
à décerveler ( autrement nommée: école, université, medias, réseaux
sociaux...) a fortement augmenté son activité mais, pour le principe, rien n'a
changé.
Et rien
n'est près de changer.
Machine à décerveler qui ne fonctionne que sur les têtes blanches ? J'ai bon, là ?
RépondreSupprimerJolies trouvailles que ces deux textes.
RépondreSupprimerReste à savoir si l on est, ou pas, décervelé, si l on a encore l'esprit critique et le libre arbitre que nous supposons avoir. Enfin, bref, vous voyez ce que je veux dire.
Hourra, cornes au cul! Vive le Père Ubu!
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