Noël,
fête chrétienne.
Pour l'athée
réactionnaire, ce qui est célébré à Noël est l'annonce de ce temps de
civilisation la plus haute que fut la Chrétienté.
Cette
Chrétienté, il ne la juge pas selon les idées perverses des Lumières, l'exaltation
des prétendus droits de l'homme ou les dogmes égalitaires d'aujourd'hui, il
s'efforce de la comprendre et la voir telle qu'elle fut, de Charlemagne aux
premières années de Louis le Quinzième, en regardant les monuments qu'elle
édifia, le paysage qu'elle modela de villages enserrant des églises, et en
lisant les écrits des hommes et des femmes qui en furent l'âme, et dont foi et
piété imprégnent la conduite, même dans leurs actions les plus profanes.
Il ne
reproche pas aux chrétiens de jadis d'avoir agi selon les mœurs et croyances de
leur époque, il sait que ces mœurs et croyances étaient alors universelles, et
que en d'autres grandes civilisations, chinoise, indienne, perse,
musulmanes..., se trouve également tout ce qui est désormais objet d'opprobre.
Et quand il
ouvre le Manuel de l'Inquisiteur de
Bernard Gui, bassement calomnié dans le roman de gare de M. Ecco Le nom de la rose et le film qui en fut
tiré, il y lit des règles de prudence pour ne pas condamner les innocents qui
manquent fâcheusement aux actuels codes de procédure pénale.
Faire
l'apologie de la Chrétienté est simplement dire ce qu'elle fut, il en reste
assez de pierres et de mots pour en retrouver la réalité, même si elle est,
dans les manels d'histoire et les discours dominants, insultée par des
condamnations anachroniques, et des préjugés nés de l'igorance et du fanatisme.
L'athée
réactionnaire n'est pas chrétien, et il méprise cette actuelle religion sans
fastes ni style et vautrée dans le social,
il regarde les cathédrales, admire, et se tait.
*Ecrit en
écoutant le Te Deum (1677) et le Dies Irae (1683) de Jean-Baptiste Lulli.
Tout athée que vous soyez, permettez-moi, cher Michel, de vous souhaiter, à Madame votre épouse et à vous, un joyeux Noël !
RépondreSupprimerCher mécréant réactionnaire, je vous souhaite un Joyeux Noël à vous et aux votres !
RépondreSupprimerMerci !
SupprimerL'inquisition, dit-on, était bien plus douce que les tribunaux civils. Beaucoup de justiciables la préféraient auxdits.
RépondreSupprimerJe ne sais.
Mais il semble acquis qu'Ecco est un réécriteur de l'histoire dont le talent dissimule mal son manque d'objectivité.
Quant à la chrétienté, quelle étrange époque qui nous oblige à rappeler sans cesse cette évidence.
RépondreSupprimeradmire, et se tait
RépondreSupprimerEt vous avez bien raison
Je ne suis pas certain que la Chrétienté ait besoin pour se renouveler du soutien très particulier d'un athée réactionnaire qui ne trouve rien de mieux à faire au moment de Noël que de faire l'apologie de l'Inquisition.
RépondreSupprimerAvec tout le respect que vous doit votre connaissance du sujet, je pense que vous faites fausse route.
@dsl :
RépondreSupprimerD'après l’ecclésiastique Henri-Dominique Lacordaire, « l'inquisition est un progrès véritable comparée à tout ce qui avait eu lieu dans le passé. À la place d'un tribunal sans droit de grâce, assujetti à la lettre inexorable de la loi, on avait un tribunal flexible duquel on pouvait exiger le pardon par le repentir, et qui ne renvoya jamais au bras séculier que l'immense minorité des accusés. L'inquisition a sauvé des milliers d'hommes qui eussent péri par les tribunaux ordinaires ».
ici.