Comment
occuper plus agréablement, plus intelligemment, et de manière plus
enrichissante pour l'esprit un week-end
pluvieux ( et même ensoleillé) qu'en lisant En
territoire ennemi de M. Didier Goux ?
Je ne dirai rien des mérites de cet ouvrage,
dont l'écriture puissante et maîtrisée exprime avec force une pensée toujours profonde,
pertinente, parfois agréablement iconoclaste, et où l'humour tempère un certain
désenchantement du monde, je sais
que, tous honnêtes gens, mes lecteurs et lectrices en sont déjà persuadés, et
qu'ils se sont ce matin éveillés avec la ferme intention, sitôt terminée leur
toilette, d'acquérir En territoire ennemi
(ce titre révèle la cible des
traits acérés de M. Goux, ne dévoilons pas plus).
S'il se
trouve à leur porte un authentique bon
libraire, il suffit d'entrer dans la boutique, saisir, sur la pile posée
près du comptoir, un exemplaire de En
territoire ennemi aisément reconnaissable à sa couverture sobre, distinguée
et d'un plaisant orange un peu grenat, puis payer, et rentrer vite chez soi pour
se délecter.
Quant aux
hommes et femmes dont le voisinage est dépourvu d'un tel commerçant, il se peut
qu'ils recourent aux services d'un
célèbre vendeur par correspondance qui porte le nom d'un fleuve sud-américain,
rien de plus aisé que de faire apparaître sur un écran la fîche du livre désiré, et là, zut..., il est indiqué que sa
livraison demandera deux à trois semaines
au lieu des vingt-quatre heures usuelles, c'est décourageant, et il se peut que
des acheteurs potentiels se consolent en achetant les œuvres de MM. Lévy ( Marc
et BH, assez interchangeables).
Or, je
sais, avec certitude, que de nombreux exemplaires du beau livre de M. Goux ont
été livrés au géant du net, qu'ils
sont entrés dans ses stocks, et disponibles, je sais aussi que le distributeur
a protesté contre l'absurde indication, "c'est le système informatique",
lui a-t-il été répondu, et comme chacun sait, à l'ère du régne des nouvelles technologies, l'homme ne peut
avoir raison contre la machine.
Peut-être un immense afflux de commandes, que j'encourage, incitera-t-il le système
informatique à rectifier de lui-même son aberration, sinon, il existe
heureusement d'autres possibilités pour se procurer, sans mettre le nez hors de
chez soi, En territoire ennemi.
Je fais
donc une entorse à mon refus, pour d'évidentes raisons morales et esthétiques,
de souiller mes billets de "liens", en voici un :
Cliquez,
vous pourrez acquérir le nécessaire ouvrage de M. Goux ( ainsi que les Questions disputées, tome VI, de Richard
de Mediavilla et Le désir dicté, Histoire
du vœu religieux dans l'Occident médiéval
de mon cher complice Alain Boureau , parus le même jour) et, soigneusement
emballé, votre achat vous sera livré avec la plus grande célérité.
Pendant que les honnêtes gens lisent, le
Président s'est arraché aux bras potelés de future-concubine N°5 pour s'en
aller, dés potron-minet et sous la protection de cohortes prétoriennes,
rencontrer à un comice agricole veaux, vaches, cochons et autres électeurs.
Au moment
de mettre sous presse, et bien que le dieu internet nous informe à la vitesse de
la lumière, nous avons seulement appris que le Président a été présenté à une blonde d'Aquitaine, et que leur dialogue
a été serein, chaleureux, constructif, mais
il faudra attendre le prochain numéro
de Closer pour tout savoir (en
images) sur cette naissante et présidentielle idylle.
Didier Goux est un malfaisant. Il m'a interrompu dans ma lecture de Saint-Simon. C'est pour des raisons de cet ordre que tous les titres sur ma liste de la lecture sont des oeuvres longues : je ne parviens jamais à les finir avant d'en être détourné par autre chose.
RépondreSupprimerLa prochaine fois que je passerai par La Ferté-Vidame (et ce ne devrait pas être long…), je présenterai mes plus plates excuses à M. le duc…
SupprimerCher Michel, j'allais soupçonner de la veulerie -malgré l'absence de lien, ce que je déplorais, avant de constater que vous l'aviez mis- dans votre billet jusqu'à ce que
RépondreSupprimer"... veaux, vaches, cochons et autres électeurs" me fasse oublier ce léger grief. Rien que pour cela, il vous sera tout pardonné -)
Amicalement.
Al.
Quand je pense que je passe mon temps à dire du bien d'Amazon, c'est à vous dégoûter !
RépondreSupprimer(Sinon, un grand merci pour vos (trop) flatteuses appréciations.)
Emmanuel Kant lui-même, dans "Critique de la raison raisonnante" a écrit :
Supprimer"Lire En territoire ennemi est un impératif catégorique".
Suivre à la lettre les injonctions de ce vieux paillard de Kant a mené plus d'une pure jeune fille à cesser de l'être et à perdre la raison. C'est un fait bien connu de tous ceux qui le connaissent.
SupprimerCette couverture je la vois couleur rouille.
RépondreSupprimerEt ça me donne envie d'une bouillabaisse.
J'ai une édition de luxe , qui ne rouille pas.
SupprimerJ'ajouterai qu'ayant dû franchir l'affrontement entre tracteurs énormes, citoyens festifs -entre clones de Brigitte Fontaine (que j'apprécie par ailleurs) et zombies de Fukushima- et forces aux ordres (au sujet d'un idiot d'aéroport), je suis arrivé à temps -et vivant, malgré le nécessaire zigzag entre lacrymogènes et pavés- pour apprendre que mon libraire ne l'avait point.
RépondreSupprimerJ'ai dû le commander.
Les lecteurs de M. Goux sont des héros.
SupprimerQue l'on fasse immédiatement fusiller ce jean-foutre !
SupprimerPour ma part, l'ayant commandé à ma zone le 17 février, j'ai été livré ce vendredi.
RépondreSupprimerOui, mais vous, vous bénéficiez d'appuis occultes sionistes…
SupprimerA Sommières j'ai du mal à trouver ce (fabuleux) ouvrage. Le fait qu'il n'y ait pas de librairie y serait-il pour quelque chose?
RépondreSupprimer
RépondreSupprimerJ'attends avec impatience un podcast de france-cul.
Juste pour entendre sa voix au vioque.