Malgré
l'immensité de l'amour universel qui emplit son cœur perpétuellement
compatissant, le Président, ainsi que la foule de ses commis, acolytes, et intellectuels, artistes ou bateleurs
stipendiés, ne peut serrer sur sa poitrine avec une même tendresse, ni combler
des mêmes bienfaits, la totalité des
êtres humains, animaux,végétaux et minéraux en voie de disparition : une
cruelle réalité le contraint de choisir .
Comment choisir?
La rencontre avec autrui permet de faire
naître, non par l'apparence physique désormais honnie mais par cette
miraculeuse communion de sentiment, de pensée et d'engagement politique qui naît
d'un simple échange de regard ( c'est ainsi que le Président lui-même recrute
ou répudie ses éphémères concubines), mais, pour de bêtes raisons, cette
rencontre est longue à organiser avec des dizaines de millions d'humains,
d'animaux etc., et le mieux intentionné des Présidents (ainsi que ses suiveurs)
doit se résoudre à établir des préférences,
et priorités, en fonction de quelques principes.
Ces
principes reposent sur des principes supérieurs
qui ont nom égalité, fraternité, justice et échéances électorales, un autre
vocabulaire les dirait issus de l'idélogie, d'a-priori et de préjugés, et
qu'ils ne servent qu'à discriminer, je rejette ce vocabulaire réactionnaire.
D'autant
que la discrimination, bannie par de multiples lois, se trouve imposée par la
loi lorsque l'on y accole la charmante épithéte positive, comme la langue d'Esope, elle est à la fois la pire et la
meilleure chose du monde.
Puisque
nous passons ainsi, pour un motif unique de justice etc., de la lutte contre les discriminations à la lutte pour les discriminations, regardons ce
qu'en sont les objets.
Choisis
pour bénéficier de la bonne discrimination se trouvent essentiellement les faibles, qui incluent logiquement les minorités (car une minorité est moins forte qu'une majorité, un petit nombre
moins puissant qu'un grand, etc.).
Pour
déterminer qui peut s'enorgueillir d'être faible, ou membre d'une minorité, les
critères sont nombreux; après de nombreuses années d'études et de recherches,
il est généralement admis qu'ont pu légétimement être inclus dans cette (vaste)
catégorie les femelles de l'espéce (qui, nées
de Vénus, demeurent minorité quoique numériquement majoritaires), les
petits enfants, les fonctionnaires, les adeptes de certaines mœurs sexuelles,
les fidèles de religions exotiques (sauf quand elles sont nommées sectes), les infirmes et autres
stropiats, les allogénes, migrateurs ou non, les nains, les porteurs d'une peau autre que
blanche, et quiconque a su faire entendre des plaintes et récriminations
conformes à l'idéologie.
Voilà qui
est fort bien, mais qu'advient-il lorsqu'un même individu se trouve posséder en
même temps une caractéristique qui le range chez les faibles, et une autre qui
l'en exclut?
Souvenons-nous du Mbala mbala : la couleur de sa peau le plaçait dans le
camp du bien, son odeur nauséabonde l'en excluait, et l'ouïe offensée l'emporta
sur le charme que dégageait la vision de son noir épiderme.
Certes
dans le monde idéal vers lequel nous conduit le Président, nous ne trouverions
que des femmes mahométanes, noires, lesbiennes et cul-de-jatte à protéger par
la loi des insultes de mâles ... et ... (remplissez les blancs), mais cette perfection n'est pas encore réalisée; pour y
parvenir, le gouvernement vient de faire établir une feuille de route contenant quarante-quatre propositions pour
séparer le bon grain de l'ivraie et dire nettement qui, dans cette masse de
faibles, ou bons, qui ont parfois des aspects de forts, ou méchants, bénéficiera de discrimination positive , qui
sera frappé de discrimination négative, rejeté dans les ténèbres extérieures et
déporté à l'île du Diable, il doit en résulter des lois et décrets qui sont en
cours d'élaboration, nous en suivrons le cheminement avec une curiosité
frémissante.
Remplir les blancs est une pratique de sodomite. Cela ne m'empêche pas de vous suivre sur le reste de votre analyse.
RépondreSupprimerLois, commissions, Grenelle du "vivre ensemble", "assises de l'amour", "marches blanches pour plus de noir", "nous inclusif", oxymores creux, rien ne rétablira notre fameuse cohésion sociale.
RépondreSupprimerLe plus judicieux eut été de la préserver.
Le voulait-on ?
Hi thanks for sharing this.
RépondreSupprimer