david in winter

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Editeur. Ecrivain. Dilettante

lundi 10 février 2014

Heurs et malheurs des discriminations



    Malgré l'immensité de l'amour universel qui emplit son cœur perpétuellement compatissant, le Président, ainsi que la foule de ses commis, acolytes, et intellectuels, artistes ou bateleurs stipendiés, ne peut serrer sur sa poitrine avec une même tendresse, ni combler des mêmes bienfaits, la totalité des êtres humains, animaux,végétaux et minéraux en voie de disparition : une cruelle réalité le contraint de choisir .
   Comment choisir?
  La rencontre avec autrui permet de faire naître, non par l'apparence physique désormais honnie mais par cette miraculeuse communion de sentiment, de pensée et d'engagement politique qui naît d'un simple échange de regard ( c'est ainsi que le Président lui-même recrute ou répudie ses éphémères concubines), mais, pour de bêtes raisons, cette rencontre est longue à organiser avec des dizaines de millions d'humains, d'animaux etc., et le mieux intentionné des Présidents (ainsi que ses suiveurs) doit se résoudre à établir des préférences, et priorités, en fonction de quelques principes.
   Ces principes reposent sur des principes supérieurs qui ont nom égalité, fraternité, justice et échéances électorales, un autre vocabulaire les dirait issus de l'idélogie, d'a-priori et de préjugés, et qu'ils ne servent qu'à discriminer, je rejette ce vocabulaire réactionnaire.
   D'autant que la discrimination, bannie par de multiples lois, se trouve imposée par la loi lorsque l'on y accole la charmante épithéte positive, comme la langue d'Esope, elle est à la fois la pire et la meilleure chose du monde.
   Puisque nous passons ainsi, pour un motif unique de justice etc., de la lutte contre les discriminations à la lutte pour les discriminations, regardons ce qu'en sont les objets.
   Choisis pour bénéficier de la bonne discrimination se trouvent essentiellement les faibles, qui incluent logiquement les minorités (car une minorité est moins forte qu'une majorité, un petit nombre moins puissant qu'un grand, etc.).
   Pour déterminer qui peut s'enorgueillir d'être faible, ou membre d'une minorité, les critères sont nombreux; après de nombreuses années d'études et de recherches, il est généralement admis qu'ont pu légétimement être inclus dans cette (vaste) catégorie les femelles de l'espéce (qui, nées de Vénus, demeurent minorité quoique numériquement majoritaires), les petits enfants, les fonctionnaires, les adeptes de certaines mœurs sexuelles, les fidèles de religions exotiques (sauf quand elles sont nommées sectes), les infirmes et autres stropiats, les allogénes, migrateurs ou non, les nains,  les porteurs d'une peau autre que blanche, et quiconque a su faire entendre des plaintes et récriminations conformes à l'idéologie.
   Voilà qui est fort bien, mais qu'advient-il lorsqu'un même individu se trouve posséder en même temps une caractéristique qui le range chez les faibles, et une autre qui l'en exclut?
  Souvenons-nous du Mbala mbala : la couleur de sa peau le plaçait dans le camp du bien, son odeur nauséabonde l'en excluait, et l'ouïe offensée l'emporta sur le charme que dégageait la vision de son noir épiderme.
    Certes dans le monde idéal vers lequel nous conduit le Président, nous ne trouverions que des femmes mahométanes, noires, lesbiennes et cul-de-jatte à protéger par la loi des insultes de mâles ... et ... (remplissez les blancs), mais cette perfection n'est pas encore réalisée; pour y parvenir, le gouvernement vient de faire établir une feuille de route contenant quarante-quatre propositions pour séparer le bon grain de l'ivraie et dire nettement qui, dans cette masse de faibles, ou bons, qui ont parfois des aspects de forts, ou méchants,   bénéficiera de discrimination positive , qui sera frappé de discrimination négative, rejeté dans les ténèbres extérieures et déporté à l'île du Diable, il doit en résulter des lois et décrets qui sont en cours d'élaboration, nous en suivrons le cheminement avec une curiosité frémissante.

3 commentaires:

  1. Remplir les blancs est une pratique de sodomite. Cela ne m'empêche pas de vous suivre sur le reste de votre analyse.

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  2. Lois, commissions, Grenelle du "vivre ensemble", "assises de l'amour", "marches blanches pour plus de noir", "nous inclusif", oxymores creux, rien ne rétablira notre fameuse cohésion sociale.
    Le plus judicieux eut été de la préserver.
    Le voulait-on ?

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