Gardez-vous à droite, gardez-vous à gauche...
Une association vient d'annoncer son
intention de manifester demain dimanche,
jour du Seigneur, de prière, de recueillement et de visite des pâtisseries,
contre les Femen.
Ces Femen sont des jeunes femmes originaires
de plaines orientales, qui offrent aux regards des passants l'agrément de leur
(semi)nudité, et amusent les petits enfants en se livrant à des provocations
puériles qui leur ont valu l'estime, l'amitié et le soutien du Président, de
ses acolytes et des habituels laquais de presse.
Moralement, leur action peut être jugée selon
un critère simple : lorsqu'elles profanent
, en une comédie empruntée à des bouffeurs
de curés depuis longtemps partis aux enfers, un lieu ou un meuble qui
appartient à autrui, elles sont moralement
coupables, mais si elles achètent des objets
de culte, que des prélats modernes, tels l'évêque de Rouen cette semaine, vendent par dégoût d'un respect aboli, elles
ont, moralement, un droit absolu de les utiliser pour y faire
les besoins que commande la nature.
La notoriété de ces Femen n'est qu'une marque
de plus de la veulerie de notre société, qui ne sait partager entre ce qui est
licite et illicite, loue ou condamne sans principe autre que la direction du
vent, c'est donc un sujet de peu d'intérêt, en revanche, l'association qui s'oppose à elles, sans se soucier des hommes et
des femmes que leur agitation privera de pouvoir se promener tranquillement, ou
faire des courses, dans les rues qu'envahira un cortège vociférant, s'est fait
remarquer depuis sa création en cherchant à faire censurer et interdire les
propos et spectacles qu'elle juge contraire à ses opinions, ou croyances, ou
sentiments – elle est une agglomération d'inquisiteurs obsessionnels, et une
frénétique ennemie de la liberté humaine.
Plutôt que gaspiller mon temps,qui est un bien rare, à énumérer ses trop nombreux méfaits, relevons,
car cela est juste tombé sous mon regard, la mauvaise action dont vient de se
rendre coupable une association ejusdem
farinae, qui partage les mêmes buts, affiche les mêmes convictions et la
même volonté de nuire à son prochain.
Cette association donc, et peu importe son
nom, vient d'agir en justice pour demander l'interdiction au moins de 18 ans
(qui revient à empêcher toute exploitation commerciale) du film de M. Lars von
Trier Nymphomaniac; je n'ai pas vu ce
film, M. Lars von Trier est un cinéaste de talent, mais qui a choisi d'exprimer
obscurément par des images absconses un propos bredouillant, son œuvre ne
figure pas parmi celles que je m'impatiente de regarder, et son Antéchrist dort sous une pile de dvd(s)
tamouls oubliés.
Ces
censeurs bénévoles, dont un précédent haut-fait avait été de faire prohiber l'amusant,
et un peu bâclé, Baise-moi de Mme
Virginie Despentes, n'ont cette fois
obtenu des juges qu'une interdiction
au mois de 16 ans, une telle interdiction n'est pas anodine car elle réduit très
fortement la diffusion d'une œuvre, donc ses espoirs de recettes, elle est une
mise en garde adressée à quiconque
envisagerait désormais de produire une œuvre libre avec, ô horreur!, des dames et des messieurs en tenue d'Adam et
Eve (avant la grosse bêtise de cette dernière) et utilisant des organes que
leur a octroyés le Créateur.
Et comment
qualifier ces héraults de la famille
traditionnelle qui exigent de M. Etat de préserver leurs enfants adolescents
de la vue de certaines images en avouant ainsi qu'ils sont incapables, ces
vertueux parents, d'obtenir que leur progéniture se soummette à leurs
interdits!
Plutôt que
d'utiliser leur énergie à élever et éduquer leurs filles et garçons, ils la
dépensent à empêcher autrui, un autrui qui ne partage pas leur puritanisme
misérable, de regarder ce qu'il souhaite regarder.
Entre les
professionnels subventionnés de l'antiracisme et les maniaques de la répression
des joyeux plaisirs, il ne reste à l'écrivain ou au cinéaste qu'à exprimer, non plus sa pensée, mais les
mots ou les images dictés par ses persécuteurs.
A moins que l'on ne jette dans une arène
censeurs-de-droite et censeurs-de-gauche, pour qu'ils s'y exterminent
mutuellement.
L'extermination mutuelle me paraît une excellente solution. Et peu coûteuse, qui plus est.
RépondreSupprimerManifester contre les Femen, pourquoi pas, elles ont bien le droit de manifester contre ce qui ne leur plait pas. Demander leur interdiction est par contre débile. Ceci dit, je comprends parfaitement que la colère soit grande, à la hauteur de l'impunité et de la bienveillance dont ces grognasses dépoitraillées semblent bénéficier de la part des socialistes de gouvernement. N'y avait-il pas par exemple provocation manifeste de Président a validé un timbre à l éffigie de l une d entre elle ?
RépondreSupprimerOups " à valider "
RépondreSupprimerNon, c'était aujourd'hui : http://koltchak91120.wordpress.com/2014/02/08/femen-il-etait-temps-de-sortir-lagrif/
RépondreSupprimerJe suis allé place Vauban non pas pour répondre à l'appel à la dissolution qui était le mot d'ordre, mais pour protester contre les profanations, les agressions qui ont été perpétrées contre des prélats de l'Eglise, pour les dégradations dont ont été victimes les cloches de N.D. de Paris, certaines ayant désincrusté des lettres d'or pour les voler, profanant une célébration religieuse. Pour ma part, je ne demande que leur soit appliquée la même rigueur policière dont sont victimes les jeunes gens de LMPT et du Printemps français, que la justice fasse preuve à leur endroit la même célérité que celle qu'elle déploie contre nos jeunes.
RépondreSupprimerJe fatigue un peu, c'est vrai ; je comprends mal le vieux français, c'est aussi vrai. Mais que je sache la Madeleine n'a jamais été à vendre !
Et, moi qui suis comme vous contre toute censure, je saisis mal le parallèle que vous faites entre les courageuses actions des femen contre des lieux de culte dont la fréquentation ressemble à celle des cimetières et l'interdiction d'un film au mois de 16 ans.
Il me semble que vous avez, avec ce billet un peu tordu, succombé à la déraison.
Et puis, en dépit de mes conseils renouvelés, vous vous obstinez à faire des phrases trop longues.
Aux moins de 16 ans..
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