david in winter

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Editeur. Ecrivain. Dilettante

lundi 9 septembre 2013

Lois "anti-discrimination" : leurs effets pervers



   Parmi les multiples lois scélérates qui attentent le plus criminellement aux libertés et droits les plus fondamentaux des êtres humains figurent en bonne place les lois dites anti-discrimination, lois dont l'existence et l'application forcenée sont autant, sinon plus, l'œuvre de gouvernements dits "de droite" que "de gauche".
  Une loi de l'existence veut que tout être humain, et sans doute tout être vivant, ne cesse de discriminer, c'est-à-dire de choisir entre divers objets, et entre divers créatures  vivantes, pour des raisons bonnes ou mauvaises, choix dont il doit supporter les conséquences fastes ou néfastes.
  Abandonnant aujourd'hui les questions de principe (morales) , voyons les effets pour un entrepreneur (ou quiconque veut embaucher ne serait-ce qu'une femme de ménage) de la discrimination et de la non-discrimination coercitive.
  Soit un pays où vivent des individus à peau bleue, et des individus à peau verte. Dans ce pays, le marché du travail est libre, et il n'existe aucune loi anti-discrimination.
  M. Martin veut embaucher un certain nombre d'employés, et entre les candidats qui se présentent, il discrimine (choisit) uniquement en fonction de la compétence professionnelle des candidats, sans se soucier de la couleur de leur peau. Il embauchera donc les meilleurs candidats possibles pour son entreprise, donnant ainsi à celle-ci les meilleures chances de succès.
  M. Dubois est dans le même cas, mais il est raciste, et refuse obstinément d'embaucher le moindre peau-bleu; il ne fonde pas sa décision sur des critères de compétence, mais sur un préjugé, si bien qu'il préférera employer des peau-verte paresseux et stupides plutôt que des peau-bleu intelligents et travailleurs. M. Dubois conduira ainsi son entreprise à la ruine, et elle disparaîtra.
   L'effet nécessaire de la discrimination fondée sur le préjugé ( ou racisme ) est d'éliminer du secteur économique ceux-là mêmes qui discriminent par préjugé ( ou racistes).
  Soit un autre pays ( imaginaire...) où vivent également des peau-bleu et des peau-verte, mais où sont en vigueur des lois anti-discrimination interdisant aux employeurs d'embaucher selon des critères de couleur de peau, de sexe, de goûts culinaires, etc., ad infinitum.
   Cette situation demande un examen attentif.
   Apparemment, M. Martin-pas-raciste ne subit aucun tort de cette législation, puisqu'elle interdit des critères de discrimination qui ne sont pas les siens.
  Quant à M. Dubois-raciste, il peut soit fermer son entreprise, soit se soumettre aux lois, et découvrir que certains peau-bleu apportent un avantage à son entreprise, qui se portera mieux.
   Les lois anti-discrimination ont donc : a/ un effet nul sur M. Martin, b/ un effet positif sur M. Dubois, et leur effet global semble donc positif  (en admettant qu'un entrepreneur qui obéit à des préjugés, et est ipso facto incompétent, puisse devenir compétent , et aussi que M. Dubois ne trouve pas un moyen de tourner les lois, et tout ce que l'on peut imaginer en ce sens).
   Malheureusement, la  nature même des sociétés démocratiques veut que la législation étende sans cesse son champ d'action, à la demande de multiples groupes de pression/électeurs, et que l'on passe nécessairement de la non-discrimination neutre à la discrimination positive, qui consiste à contraindre par la violence de la loi les entrepreneurs à embaucher des individus sur des critères autres que leur compétence, i-e leur sexe (genre), la couleur de leur peau, leurs goûts musicaux etc.
  Une telle loi, par exemple, consisterait à obliger les sociétés anonymes à faire entrer dans leur conseil d'administration des individus dont le seul mérite serait d'être femelles, plutôt que de savoir lire et compter ( ce n'est pas chez nous que serait édictée une telle absurdité), ou à contraindre d'embaucher des hétérosexuels, des chrétiens, des fumeurs, etc.
  Mais sans aller jusqu'à un cauchemar quasi-orwellien, revenons à la simple loi anti-discrimination que j'ai d'abord dite d'effet positif, à première vue.
   Une loi ne vaut que si elle entraîne des sanctions, et l'entrepreneur surpris à discriminer pourra être poursuivi en justice : a/par action publique; b/par un peau-verte qui prétendra n'avoir pas été embauché par M. Martin non en raison de son incompétence mais en raison de la couleur de sa peau; c/ par n'importe quelle association dont les permanents sont payés pour porter plainte contre M. Martin aussi bien que M. Dubois.
  Ajoutons que ces lois créent une pression sociale s'exprimant par de multiples délations et accusations médiatiques ( ou médiatisées ) attaquant tout entrepreneur soupçonné de discriminer pour des raisons qui ne plaisent pas à Pierre, Paul ou Jacques.
   Il en résulte que pour se préserver tant des procès que de la lapidation en talk-shows, la plupart des entrepreneurs veilleront à embaucher un certain nombre d'individus simplement parce que ceux-ci entre dans des catégories "protégées", et même s'ils ne savent pas travailler.
  Résultat de cette conduite :  les entreprises  obéissant à cette prudence verront diminuer la qualité de leur production, et si ce sont toutes les entreprises d'un même pays qui se retrouvent dans ce cas, c'est toute l'activité économique de ce pays qui sera affaiblie ( et concurrencée victorieusement par les pays où l'on embauche sur le mérite et la compétence).
   Certains aspects de mon propos pourraient être plus développés et argumentés ( ainsi, sur les effets psychologiques – positifs? négatifs? -- de la non-discrimination coercitive), mais ce billet n'est pas un livre , et il se peut que je revienne sur le sujet.

3 commentaires:

  1. Pas sûr de la victoire de Martin sur Dubois :

    1/ Si les peau-verte sont suffisamment nombreux, Duboix peut trouver suffisamment d'invidus qualifiés. L'avantage de Martin sera marginale (niveau d'incompétence...).

    2/ Le racisme de Dubois ( il considère la couleur de peau comme le point principal de supériorité d'un individu sur un autre) est absurde, aussi absurde que la mauvaise foi que j'emploie pour faire croire que mon opposant est bête ! Les racistes de ce type, soit n'existent que dans la tête des anti-ra, soit ont d'autres problèmes que d'embaucher...
    Et si le racisme de D consiste à préférer embaucher un personnel partageant la même culture, peut-on affirmer que la compétence primerais forcément ?

    Amike

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  2. Prenons monsieur Kling, peau orange ayant réussi dans son entreprise de restauration klingon et n'employant que des klingons , il avance comme prétexte que seul les klingons sont capable de connaître les bons produits , pour les acheter certes mais pas pour les vendre ni les ervir en plateau repas pourtant l' administration des peaux vertes n'ira chercher des noises à Monsieur Kling ici sera invoqué le culturalisme pourtant monsieur Dubois aura beau expliquer que certains de ses objets manufacturés sont traditionnels , rien ni fera, il sera pour tout les gentils peaux vertes un sale raciste.

    Monsieur Kling, lui comme un entrepreneur offrant aux peaux vertes l'ouverture vers une culture étrangère, deux poids , deux mesures.

    De toute façon, Dubois quoiqu'il fasse tat qu'il ne sera pliera pas aux exigences des biens pensant sera un sale raciste.

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  3. Un hétérosessouel chrétien et fumeur, cela doit encore se trouver, en cherchant bien.

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