david in winter

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Editeur. Ecrivain. Dilettante

jeudi 11 juillet 2013

Retour de bâton



    Dans un contexte que j'éclairerai un autre jour, Mme la comtesse de Genlis écrit:
    "Il y a de la lâcheté à calomnier les coupables; lorsqu'ils sont sur quelques points injustement accusés il y a aussi de la lâcheté à ne pas les justifier quand on le peut." (Mémoires , Paris, 1825).
    On ne saurait mieux dire.
    Hélas, le temps est une denrée rare, qui nous contraint à discriminer.
    Et lorsque je vois être injustement accusés, publiquement déshonorés et exhibés menottés à la fureur servile des medias des hommes qui ont détenu le pouvoir, et n'ont alors pas un instant songé à promulguer des lois protégeant l'innocent de la brutalité des argousins et de la partialité des juges, qui ont même, bien au contraire, établi de nouvelles règles pour accorder plus de licence aux forces aveugles de la répression, il me semble pouvoir faire de mon temps un meilleur usage que de justifier ces puissants tombés, victimes de leur propre impéritie – et de leur indifférence aux souffrances d'autrui.
    Si je devais justifier un coupable, ce serait l'homme, ou la femme, parfois à la peau blanche, plus souvent à la peau sombre ou noire, condamné  pour un crime dont il est innocent, simplement parce qu'il fut, naguère, coupable d'un délit.
    Et quand je vois M. Bernard Tapie très-étrangement persécuté aujourd'hui, je ne peux oublier, tant je fus témoin de l'affaire, qu'au temps de sa puissance il usa et abusa du glaive de la justice pour faire saisir et vendre à son profit les biens d'un écrivain trop bien informé.


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