A la suite
de l'un de ces réglements de comptes entre hiérarques dont les cruels ressorts
nous sont malheureusement celés, un nouveau scandale
nous fut hier révélé, par un inquisiteur féroce et subventionné par un M. Etat
dont il dénonce certaines turpitudes afin de mieux en couvrir les plus graves
méfaits.
L'anecdote –
un très-proche conseiller du Président complétait son salaire de haut
fonctionnaire par de menus serices rendus à des entreprises que sa fonction le
chargeait de surveiller – a, comme
d'habitude, l'intérêt non de nous apprendre quoique ce soit de nouveau sur les mœurs
de l' élite-qui-nous-gouverne, mais
de nous dévoiler, au passage, de petits faits que nous ignorions.
En voici un,
et que l'on m'en pardonne la vulgarité terre-à-terre : les employés
supérieurs d'une administration dont
la fonction essentielle est de recueillir copains et clients du parti au
pouvoir perçoivent un salaire annuel compris entre 85.000 et 100.000 euros
(l'écart doit s'expliquer par primes et ancienneté -- ou faveur?) pour deux
journées de "travail" hebdomadaire
--voici qui permet, peut-être, de rectifier l'image du fonctionnaire
suant au service du public pour un traitement de misère.
Autre fait,
ce conseiller jouissait, dans les milieux bien informés et les antichambres
élyséennes, d'une respectable notoriété pour avoir écrit un fameux discours que le Président alors
aspirant-Président avait prononcé au Bourget, discours qui avait chaviré
d'émotion le sensible cœur du peuple-de-gauche, bouleversé de pouvoir adorer un
nouveau Jaurès capable d'unir aux généreux accents du socialisme incantatoire
la flamme lyrique d'un éternel Hugo.
Eh bien, il
appert ce matin que ce sublime discours que le Président, déjà mal à l'aise
avec la simple oralité, n'avait pas même tenté de rédiger lui-même, le brillant
conseiller en avait sous-traité
l'écriture à un sous-négre qui, peut-être lui-même ... – souhaitons que
les incorruptibles journalistes
d'investigation aillent jusqu'au bout de la chaîne pour nous jeter en
pâture la véritable identité d'un rédacteur sans doute recruté dans les rangs
des fabricants à la chaîne de romans à l'eau-de-rose (et, ces temps-ci, un peu
cochons).
Comme il se
doit, l'effet de ces affaires,
auxquelles nous joindrons l'aimable embauche, par la même bienveillante
administration et au même tarif, d'une politicienne écoterroriste déçue du
suffrage universel..., sera absolument nul.
Corrigeons
: absolument nul dans l'immédiat,
mais dans la conscience des citoyens il en résulte une impression qui, s'ajoutant à de semblables impressions antérieures,
engendre un sentiment, sans doute de mépris, puis de dégoût, et –ensuite ?
" il dénonce certaines turpitudes afin de mieux en couvrir les plus graves méfaits."
RépondreSupprimerOn ne saurait mieux dire ! L'intérêt pour les affaires, tout relatif qu'il soit, m'étonne toujours. Le vrai scandale n'est pas que Tartempion ait reçu un ticket de métro du président mais par exemple que la dépense publique dépasse 50% du PIB. Mais cela est présenté comme non seulement normal mais juste.
Vous allez voir qu'avec toute cette cascade de nègres qui se dévoile, on va finir par apprendre que c'est moi qui ai écrit le discours du Bourget !
RépondreSupprimerJe suis mal…
Je ne vous félicite pas !
SupprimerVotre proposition de "... nous jeter en pâture la véritable identité d'un rédacteur" révèle votre innocence, mais ne craignez-vous donc rien pour Didier Goux, déjà bien affligé de son futur exil ?
RépondreSupprimerC. Monge
Je viens de faire envoyer un contrat à M. Goux pour la publication de ses "discours hollandais".
SupprimerEnfin, je vais pouvoir payer l'ISF au titre de la solidarité !
SupprimerJ'apprécie cette chute de billet. Avant, on disait que les Français n avaient pas de mémoire. Mais ça c'était avant: le sentiment est la, le mépris, le dégout, tout y est. Ensuite, le grand soir ?
RépondreSupprimerJ'en serais surpris...
SupprimerCorrigeons : absolument nul dans l'immédiat, mais dans la conscience des citoyens il en résulte une impression qui, s'ajoutant à de semblables impressions antérieures, engendre un sentiment, sans doute de mépris, puis de dégoût, et –ensuite ?
RépondreSupprimerOuais. La gauche caviar qui se fait cirer les pompes en sirotant les bons crus de la cave de l'Elysée tout en faisant les poches des retraités, du populo... Le dégoût c'est bien le moins.
Je croyais qu'on disait "gauche truffe" (chaipapourkoi), désormais.
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