Dans mon édition, qui est de 1806 , des Mémoires de Madame du Hausset, femme de chambre de Madame de Pompadour ( ouvrage dont je parlerai bientôt plus longuement ) , je lis cette note des nouveaux éditeurs :
" Dans un moment où le trésor public était épuisé , mademoiselle Deschamps [ courtisane célèbre ] envoya toute sa vaisselle à la Monnaie. (..) Le duc d'Ayen dit à ce sujet un mot spirituel qui n'ôtait rien au mérite de ce sacrifice.
"Ce mot est un peu trop gai pour que nous osions le citer. Ceux de nos lecteurs dont il exciterait la curiosité [ moi ! moi ! ] pourront le demander aux hommes qui ont conservé le souvenir de l'ancienne cour."
Je remercie donc toute personne de sexe masculin ayant été présentée à Versailles vers 1760 d'avoir l'obligeance de me révèler ce petit mystère par le prochain ordinaire.*
*en langage d'aujourd'hui : le prochain courrier.
RépondreSupprimerNan mais allo quoi !!
Dans quel siècle vivez-vous ?
Grand siècle, avec des excursions avant et après dans ma time machine.
SupprimerMoins ébréchée que sa donatrice ?
RépondreSupprimerPapy Mougeot.
Certains autres mémorialistes du temps l'ont peut-être noté, ce mot. En bon monomaniaque, j'aurais envie de citer Mme de Genlis, immortelle auteur des "Chevaliers du Cygne". Mais si le mot était leste et gaillard, l'aurait-elle gardé ? On peut en douter. Pourtant, elle-même fut parfois leste et gaillarde, mais il y a ce qu'on fait et il y a ce qu'on écrit...
RépondreSupprimerLa pudibonderie ( tardive ) de la Comtesse est assez stupéfiante , je donnerai un jour des exemples.
SupprimerCertains autres mémorialistes du temps l'ont peut-être noté, ce mot.
RépondreSupprimerPossible.
D'ailleurs c'est une question qui taraude la jeunesse du neuf cube toujours à la recherche d'un mot leste et gaillard.
Et même gaulois.
SupprimerLouis XV demanda au duc d’Ayen (depuis maréchal de Noailles) s’il avait envoyé sa vaisselle à la monnaie ; le duc répondit que non. « Moi, dit le roi, j’ai envoyé la mienne. — Ah ! sire, dit M. d’Ayen, quand Jésus-Christ mourut le vendredi-saint, il savait bien qu’il ressusciterait le dimanche. » (Chamfort)
RépondreSupprimerChamfort - Œuvres complètes
Souvent une même anecdote se retrouve ailleurs, racontée un peu différemment. Je pense que les éditeurs de votre livre font allusion à celle-ci.
Merci, mais je ne pense pas qu'il s'agisse de la même .
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