david in winter

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Editeur. Ecrivain. Dilettante

mardi 18 juin 2013

L'Affaire.



     Je n'ai pas d'avis tranché sur toute chose , ni même de conviction sur les innombrables ceci ou cela qui effleurent mon horizon.
    Ainsi en est-il du mariage des sodomites et tribades, affaire qui a déchaîné et déchaîne discours impétueux, imprécations rageuses et beuglements féroces, et de cette masse de propos partisans je n'ai pas pris la peine de considérer la millième partie, persuadé  qu'une plus profonde exploration serait inutile à la formation d'un jugement.
    Car ce n'est pas parce que les thuriféraires et propagandistes d'un tel mariage sont des imbéciles malfaisants et des vociférateurs toxiques, car ce n'est pas parce que les opposants à la chose sont victimes de violences et persécutions policières et judiciaires d'une férocitè toute républicaine, qu'il en résulte nécessairement que cette chose elle-même soit à condamner.
     Partisan radical de la liberté humaine, je juge absolument légitime que deux êtres humains de même sexe puissent librement s'aimer et librement vivre ensemble.
    Mais qu'ils puissent être unis par les liens sacrés du mariage ?
    Je ne suis pas d'humeur, ou trop paresseux, pour rappeler la nature et la fonction du mariage telles que furent cette nature et cette fonction depuis les origines de l'humanité jusqu'à il y a ... juste quelques années , et telles que cette nature et cette fonction demeurent pour toute l'espèce humaine à l'exception de quelques Etats avancés d'Europe ou d'Amérique du nord. Je dirai seulement que, au regard du passé humain, et même d'un vaste présent, ce mariage très-inédit et qui se veut une révolution me paraît seulement une absurdité ( ce qui n'est pas incompatible).
   Je constate encore que contrairement aux multiples lois qui interdisent de produire paisiblement, de consommer ce qui nous plaît ou d'écrire ce que l'on pense, cette loi autorise sans interdire , c'est d'une extrême rareté.
   Changera-t-elle, et en mal, la société ? Je la crois plutôt, mais je ne suis pas devin, sans vaste effet, surtout si, comme le souhaitent curieusement tant de prôneurs de cette même loi, la religion du Prophète s'empare des débris de l'Occident.

1 commentaire:

  1. Je ne trouvais pas les mots pour résumer ma "position" sur l'affaire (ils en ont parlé... comme au temps d'Alfred D.) et vous nous les offrez. Merci. Vous me permettrez donc de recourir à votre prose à chaque fois que l'on me sommera de me prendre part à la cacophonie.

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