Nil mortuum nisi bonum, je n'ai jamais fait
mienne cette maxime, et même s'il arrive que la mort soit rédemptrice, elle ne
fait pas d'une vie méprisable une existence digne d'être louée.
Je ne lisais pas Charlie Hebdo, avatar indigne d' Hara-Kiri, gardant dans mon souvenir l'image du Professeur Choron
titubant , appuyé sur un Reiser idem, et se traînant jusqu'aux grilles du
square Montholon pour y vomir copieusement sur les massifs de petites fleurs.
J'avais quelque sympathie pour l'érotomane
Wolinski, en raison même de cette érotomanie joyeuse, et du dégoût pour la
démagogie veule d'un Cabu, arrivé à Hara-Kiri
comme le ver dans le fruit.
Les plus jeunes, je les ai ignorés,
j'apprends que l'un d'eux, rédacteur de propagande socialiste, en avait été
récompensé par ses copains-coquins avec un fauteuil d'administrateur de la
Banque de France --ô pauvres mânes de
Choron!--, et n'éprouvais aucun intérêt pour une gazette douillettement
intégrée à l'establishment, dont elle
représentait la frange un peu potache.
Ce matin, au tabac du village où j'achéte mes
cartouches de cigarettes hebdomadaires, et où, les clients, artisans et
ouvriers de souche tiennent des
propos guerriers qui seront sans lendemain, je jette un coup d'œil sur les Unes
des journaux, tous sont Charlie (même
la feuille sportive...), tous hurlent
à la défense de la liberté, comme un
Delacroix peignant en toute sécurité de républicaines barricades.
Ô gens de medias, ô politiciens qui avez
toujours approuvé, encouragé, célébré les lois
et déclarations de droits qui
annihilent toute liberté d'expression
et fondent un droit qui permet de
faire taire ..., ici, trop de noms seraient à écrire.
Et cette foule qui bêle je suis Charlie pour la seule raison que le bêle aussi le mouton
voisin, ce serait trop d'indignité que de s'y mêler.
Tout cela retombera, et il n'en demeurera que
quelques lois scélérates de plus, qu'applaudiront tous les éphémères Charlie.
Précision, ce soir : Je n'avais aucune estime pour l'oeuvre de Cabu; des amis en qui j'ai confiance et qui l'ont connu m'adressent des témoignages de sa réelle gentillesse, sans sectarisme. Il semble donc que l' homme ait été estimable -- et je tiens à l'écrire ici.
Précision, ce soir : Je n'avais aucune estime pour l'oeuvre de Cabu; des amis en qui j'ai confiance et qui l'ont connu m'adressent des témoignages de sa réelle gentillesse, sans sectarisme. Il semble donc que l' homme ait été estimable -- et je tiens à l'écrire ici.
Bravo, encore.
RépondreSupprimerMerci, encore.
SupprimerBravo !
RépondreSupprimerEt ma modestie?
SupprimerBravo aussi !
RépondreSupprimerC. Monge
Je me permets de noter l'humour dévastateur de Mgr Vingt-Trois qui sonne le glas de Notre-Dame pour Charb et Wolinski ! Sûr que ça va les faire sursauter sur leur nuage !
RépondreSupprimerJe pense qu'il s'agit davantage de politique que d'humour. Pouvait-il faire autrement ?
SupprimerIl y a un second degré chez le cardinal, je vous l'assure.
Supprimer"L'humour dévastateur", on ne saurait mieux dire ! Bravo et merci, au taulier et aux commentateurs -)
SupprimerVous êtes pas Charlie les garcus
RépondreSupprimerVous êtes charlots
Ça, c'est une réplique qui claque !
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerMerci Monsieur Desgranges.
RépondreSupprimerJe confirme sur la gentillesse de Cabu qui fut à l'antimilitarisme ce que Wolinski fut à l'érotomanie...
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