david in winter

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Editeur. Ecrivain. Dilettante

mercredi 13 novembre 2013

Racisme et zombies



   Sur l'écran de mon ordinateur ou de mon rutilant smartphone, la page d'accueil des gazettes en ligne offre à mon regard attentif  l'actualité du jour ( et même de l'instant ) exprimée en une douzaine de titres annonciateurs de plus développés articles ( cliquez ! ).
   Sur ces titres, j'ai constaté que, en moyenne mais fort régulièrement, cinq contenaient le mot racisme , ou son plus inquiétant dérivé : raciste ( qui peut être substantif ou adjectif).
    J'ai également constaté que ces articles, dont l'accroche avait excité ma curiosité, relataient , habituelle pâture de ces organes, des anecdotes misérables ou des incidents dérisoires  -- gras de jambon trouvé sur un trottoir proche d'une mosquée, allusion touittée à une origine ministérielle, propos hoquetant de fin de banquet, offrande d'un fruit exotique à une politicienne , éloge prudent de la saint Barthélémy ( car les huguenots forment désormais, comme les mahométans , les scientologues et tous adeptes d'une religion autre que le catholicisme une race) , comparaison imprudente entre l'art des aborigènes australiens et les statues de Michel-Ange , etc. etc., la moisson ici effectuée par les medias donne une idée de l'infini.
    Ces intolérables agressions contre le vivre ensemble et les mânes de l'abbé Grégoire , relayées et répétées ( pour les jours de maigre cueillette ) par les commentateurs anti-racistes brevetés, transmises à la rigueur ferme mais droite ( dura lex, sed lex ) de la Justice très-indépendante par des sycophantes stipendiés, parviennent enfin aux oreilles attentives et bienveillantes du Président, qui s'empresse d'exprimer son indignation en ces discours qui en font l'égal de Démosthène et Fouquier-Tinville, puis promet le prochain rétablissement, pour la maigre presse dissidente, de la censure préalable, en attendant que soit trouvé le moyen, d'en empêcher la diffusion, selon les mots du ministre de la police.
    Des observateurs prétendent que ce typhon de racisme et de racistes  racistes (substantif plus adjectif, pour enfoncer le clou du Bien ) n'est qu'une ruse présidentielle destiné à occulter par son omniprésence divers soucis de l'ordre de la vie quotidienne à même d'inquiéter les citoyens.
    Je n'en suis pas certain.
    Même si la publicité de la bouillonnante activité raciste ne fut, à son origine, qu'un rideau de fumée, il semble qu'à force d'ignorer tout autre sujet et de n'ouvrir la bouche que pour prononcer l'infâmant substantif ou l'indigne adjectif, Président, commis et gazetiers sont devenus authentiquement  la proie d'une obsession monomaniaque qui les intoxique en une accoutumance si forte que rien ne peut plus les en sevrer.
    Ne nous étonnons donc pas que, cérébralement partis en leurs hallucinations opiacées où ils combattent de nouvelles hydres aux têtes sans cesse renaissantes ( et renaissant de leurs propres délires ) , ils se meuvent tels des zombies, bras tendus pour saisir une proie imaginaire, bouches ouvertes sur des crocs avides de chair raciste, tandis que, autour d'eux, des citoyens fâcheusement réels et passant de la grogne à la colère, commencent à envisager de leur faire subir le sort, définitif, réservé aux figurants maquillés et titubants de The walking dead.

7 commentaires:

  1. Je ne dis pas que vous ayez tort. Je ne dis pas que vous ayez raison non plus(allusion à l'excellent "Coup de torchon"). Toutefois, la première hypothèse ne laisserait pas d'inquiéter : personnellement, je préfère croire à une manœuvre, même maladroite, de diversion plutôt qu'à une zombification. Mais je pèche peut-être par optimisme...

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    1. Très optimiste.
      Revoyez L'enfer des zombies de Lucio Fulci....

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  2. Excellent ! Je suis furieux de n'y avoir pas pensé avant vous ! (Après tout, c'est tout de même moi, le spécialiste des zombis, dans la blogosphère…)

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    1. J'ai reçu hier "Go Goa Gone", film de zombies indien avec Saïf Ali Khan -- bonne inspiration.

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    2. Un spécialiste qui n'a pas vu Les dents de la nuit, laissez-moi rire ostensiblement...

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  3. "Des racistes racistes pour enfoncer le clou du Bien..." J'adore, c'est excellent!

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  4. Ah, si le racisme n’existait pas mais que feraient nos socialistes et autres gauchistes pour stigmatiser les mauvaises personnes n'ayant pas leur approche de la vie en société quant aux zombis, eux aussi sont racistes?.

    Pour emmerder les moralistes de l'anri-racisme, mangeons du cochon grillé avec des bananes plantain

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