david in winter

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Editeur. Ecrivain. Dilettante

mardi 26 novembre 2013

Cinoche



   Byzantium est le nouveau  film ( Irlande, 2013 ) de Neil Jordan,  réalisateur des excellents  Interview with the vampire  et The company of wolves, sans oublier le surprenant ( la surprise relève du genre ) The crying game; Byzantium pourrait recevoir un satisfecit des fliquettes du CSA car non seulement l'on y voit des femmes , mais ces femmes , au nombre de deux, sont les personnages principaux.  De surcroît, et joie !, elles appartiennent à une minorité : elles sont des vampires. Certes, apparaissent aussi des hommes, mais l'un d'eux, et le plus sympathique, est un jeune leucémique , dont l'aspect souffreteux permet de pardonner la masculinité. Ces femmes-vampires ressentent de leur état une sorte de mal-aise, qui les inscrit dans une post-modernité bienvenue, et elles sont mère et fille, d'où une sorte de conflit touchant à la révolte , la progéniture cherchant à se libérer de l'emprise de sa génitrice, exprimant ainsi une thématique, peut-être même une problématique, fort prisées des lectrices de Elle et autres titres de la presse du cœur.
  A regarder Byzantium,  je n'y ai perçu nul féminisme, nulle soumission aux diktats de Big Sister, j'ai remarqué un scénario, dont l'auteur est une dame, bien construit, et dont les personnages présentent tel ou tel caractère parce que cela est nécessaire à l'histoire qu'il déroule, et même, si je n'avais été éveillé il y a peu aux stupidités dictatoriales des nénettes du CSA, je n'aurais jamais pensé ce film en termes d'homme et de femme, etc. Pour le reste, pour ce qu'une bonne histoire ne se construit pas sur des a-priori idéologiques, j'en ai assez dit dans un précédent billet.
  Et, au fait, le film ? Bon, pas bon ? D'un rythme austére, volontairement languissant, il entre dans ce genre distingué , fort prisé des jurés de festivaux, que l'on nomme "bien, mais ennuyeux",  et quelques séquences superbes permettent d'empêcher la somnolence du spectateur de se transformer en véritable sommeil.
  Que vis-je d'autre cette semaine ? En vrac, Drug war (Hong-Kong, 2013 ) , du génie Johnny To , qui n'est pas ici à la hauteur de son génie, 2 guns ( USA, 2013) de Baltasar Kormakur, film d'action d'une réjouissante décontraction,  que je recommande chaudement, puis deux films  que je n'avais pas envie de regarder, qui ont longtemps traîné sous une pile car la niaiserie intrinsèque des trucs de superhéros me désole, et qui furent deux bonnes surprises : Iron Man 3 (USA, 2013) de Shane Black  et, un cran au-dessus, Man of steel ( USA. 2013) de Zack Snyder qui, sans égaler le Superman original de Richard Donner , est intelligemment spectaculaire.
  J'allais oublier... La naïveté assumée de Policegiri (Inde, 2013) de K.S. Ravikumar avec un Sanjay Dutt un peu fatigué en fait un plaisant divertissement mais loin de valoir D-Day ( Inde, 2013 ) de Nikhil Advani ( Rishi Kapoor, l'un des plus grands acteurs indiens et fils de l'immense Raj,  y est parfait, comme le sont Irrfan Khan et Arjun Rampal), qui est le plus efficace thriller vu depuis bien longtemps.
   C'était la minute culturelle, et même multiculturelle.

3 commentaires:

  1. J'avais été fort agréablement surpris par le premier Iron man. Il m'avait semblé que la présence de Robert Downey jr y était pour beaucoup.

    Quant à Snyder, je crois me souvenir que c'est lui qui a signé un remake très honorable du deuxième film de zombis de Romero – celui qui se passe dans un centre commercial.

    Pour les films indiens, je m'en remets totalement à votre jugement…

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  2. Votre ciné-rama brille par son éclectisme -et devrait donner du fil à retordre aux chantres de la diversité et du Vivrensemble® : mais comment un nauséabond, de quel droit peut-il s'intéresser à cela ?

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