Alors
que nous vivons aujourd'hui sous le joug dispendieux des valeurs républicaines, et que je préfère me réfugier en des temps
plus cléments, je trouve dans Mon séjour
auprès de Voltaire (Paris, 1807)
de Come Alexandre Collini, qui fut durant cinq ans secrétaire du grand homme,
cette note à propos de Frédéric II :
"N'étant encore que prince royal, il
[Frédéric] comblait de présents magnifiques une célèbre actrice. Devenu roi, il
devint moins libéral. Elle osa s'en plaindre à lui-même. Frédéric lui répondit
:
" --Autrefois je donnais mon argent;
aujourd'hui je donne celui de mes sujets."
Il semble que M. Etat démocratique n'ait point la même
retenue avec la bourse des citoyens.
On notera au passage, que grâce aux nombreux corps intermédiaires, aux chartes accordées aux villes, pays et provinces, les sujets de la majesté étaient autrement plus libres que ne le sont les citoyens que nous sommes, et qu'ils étaient protégés d'un possible arbitraire du pouvoir qui en définitive n'était que fort rarement utilisé, la sagesse royale ayant conclu que le pouvoir crée bien plus d'obligations qu'elle ne donne accès à des droits..
RépondreSupprimerUtile rappel!
Supprimer"On notera au passage, que grâce aux nombreux corps intermédiaires, aux chartes accordées aux villes, pays et provinces, les sujets de la majesté étaient autrement plus libres que ne le sont les citoyens que nous sommes, ..."
RépondreSupprimerMille fois vrai mais qui aujourd'hui le sait. Des villes alsaciennes comme Strasbourg, Haguenau, Wissenbourg, Colmar etc.. étaient des villes libres disposant d'une large et véritable autonomie.