david in winter

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Editeur. Ecrivain. Dilettante

samedi 20 décembre 2014

Pour en finir avec le fléau associatif



 A l'époque, lointaine, où j'étudiais le Droit dans une Faculté parisienne, il était proprement inimaginable qu'une poignée d'individus réunis en une association pussent porter plainte, et que cette plainte fût reçue, contre des êtres humains simplement "coupables" de professer des opinions différentes des leurs, ou d'agir, contrairement, non à la Loi, mais à leurs lubies et préjugés.
   Une telle possibilité, qui aurait transformé des particuliers en procureurs (comme dans la Rome antique?), eût paru un intolérable abandon de la puissance publique de M. Etat.
  Grâce à des politiciens soucieux de satisfaire une petite clientèle fort bruyante, des lois contrevenant aux principes premiers de l'Etat permettent aujourd'hui à n'importe quelle association de traîner en correctionnelle n'importe qui pour n'importe quoi.
    Il y eut, d'abord, à cette effarante permission, quelques restrictions, elles furent rapidement levées.
    Dans le même temps, M. Etat et ses satellites entreprirent, toujours pour les mêmes motifs clientèlistes, d'abreuver de subventions (i-e, d'argent pris aux citoyens) une multitude d'associations.
    Cette manne leur permit d'entretenir des permanents (curieusement nommés bénévoles) et de payer juristes et avocats pour exercer leurs méfaits.
     Il existe donc désormais, et dans l'indifférence quasi-générale, un vaste troupeau d'inquisiteurs privés acharnés à faire régner la terreur chez leurs adversaires ou, dans des domaines tels que la construction d'immeubles, autorisés (!) à se livrer à de fructueux rackets.
   Certes, il arrive que des malheureux poursuivis par des brigands associatifs soient acquittés, mais le temps et l'argent qu'ils auront perdus est un exemple dissuasif pour qui souhaiterait les imiter.
    Pour que les citoyens puissent à nouveau vivre paisiblement dans un véritable état de Droit, sans craindre d'être attaqués par ces nouveaux bandits de grands chemins, il paraît nécessaire que soient prises deux mesures d'une grande simplicité:
  *abolition des lois scélérates autorisant les associations à se porter partie civile sauf en cas d' agression directe (par exemple, un cambriolage de leurs modestes locaux – et? Et c'est à peu près tout);
  *interdiction à toute association de recevoir de l'argent public – de M. Etat, des collectivités territoriales, etc.
   Ne subsisteraient ainsi, comme jadis..., que des associations fort légitimes, réunissant des hommes et des femmes mettant en commun, et à leurs frais, leurs talents et compétences pour se livrer plus commodément à leurs aimables violons d'Ingres.
   Il est hélas évident qu'aucun politicien, individu vivant dans la crainte permanente de perdre des voix et d'être critiqué par le plus minuscule lobby, ne se risquera à seulement évoquer une aussi salutaire réforme.

9 commentaires:

  1. Ils le feront d'autant moins que beaucoup de ces politiciens ont fait leurs premières armes dans les associations en question et s'en sont servi de tremplin politique.

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    1. Pensez-vous qu'ils connaissent une sorte de "sentiment de reconnaissance"?

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  2. Libre serait beaucoup dire, mais moins pire --beaucoup moins pire...

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  3. Ah si seulement ! ôter le pain de la bouche à tous ces nuisibles et autres suceurs de subventions...

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    1. Ne pourriez-vous, mon cher Corto, suggérer cette mesure à vos amis politiques?

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  4. Le "tissu associatif" est devenue chaîne et trame de la République de proximité. Les mairies se vantent des longues listes d'associations qu'elles peuvent brandir. Elles marchent sur les mains pour n'avoir pas à diminuer les subventions en période de basses eaux budgétaires, toutes sont indispensables, la voirie attendra.
    Mais le pompon ce n'est pas la LDH ou autre ligue pleureuse, ce sont les syndicats de travailleurs infoutus de se financer par les cotisations !!!
    Gros scandale, nous payons ces mecs pour être emmerdés.

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    1. Ma suggestion concerne toutes les associations, de toute nature.
      Il serait effectivement judicieiux d'y ajouter les syndicats, et les "partis politiques".

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