david in winter

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Editeur. Ecrivain. Dilettante

mercredi 13 août 2014

Monsieur le Prince le Héros



   De tous les hommes supérieurs qui ont fait jadis la gloire de la France, il n'en est aucun pour qui (les souverains exceptés) j'ai une plus vive admiration que Louis II de Bourbon-Condé (1621-1686) surnommé le Grand Condé ou Monsieur le Prince le Héros.
    En frontispice du tome premier de l'ouvrage intitulé Mémoires pour servir à l'Histoire de la Maison de Condé qui imprimé sur les manuscrits autographes , contient la vie du Grand-Condé , écrite par feu Monseigneur le Prince de Condé [son petit-fils] , la correspondance de ce Prince avec tous les souverains et princes des familles royales de l'Europe (Paris, 1820, 2 vol.) une gravure représente sur un champ de bataille Condé, alors duc d'Enghien et âgé de 23 ans, tenant son bâton de commandement, avec cette légende :
  "Le duc d'Enghien s'approche des retranchements [des ennemis] , y jette son bâton de commandement. Cette action hardie fut le signal de la victoire. L'ardeur d'arracher aux ennemis un trophée si précieux décide aussitôt le soldat à risquer plutôt mille morts que d'abandonner un héros qui ne voulait commander qu'à des vainqueurs."
   Le Prince s'était élancé en tête, l'épée haute, il revint couvert du sang des ennemis ("c'est le sang de ces coquins", dit-il à un aide qui s'inquiétait qu'il fût blessé), et triomphant.
   Après ce combat de Fribourg, où nous tuâmes six mille Bavarois, et quelques nouveaux succés, le vainqueur de Rocroi et autres lieux s'en retourna passer l'hiver à Paris.
   Voyons comme il occupait ses loisirs.  
   "M. d'Enghien, écrit dans ses Mémoires Nicolas Goulas, qui fut gentilhomme ordinaire de Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII, (Paris, 1879, 3 vol.) , étant à la comédie au Palais-Royal, et voyant un homme de la cour auprès de luy fort poudré et dont le collet du manteau étoit tout blanc de poudre, il fit la représentation d'un membre viril sur ce collet, qui attira le rire des voisins, et puis des plus éloignés."
    C'était le grand siécle, et le temps des grands hommes.

5 commentaires:

  1. Massacrer des Bavarois à la belle saison et s'en retourner passer l'hiver à Paris : on a beau dire, c'était une vie, cela !

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  2. Tuer un maximum de Bavarois est une activité sportive plaisante qui semble être tombée en désuétude ces derniers temps. D'un autre côté, dans le cadre de l'Union Européenne, il se pourrait que la remettre au goût du jour fût considéré comme susceptible de nuire aux rapports déjà tendus entre la France et son voisin de l'est...

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    1. D'autant que, l'Europe étant ce qu'elle est désormais, en tuant des Bavarois "de papier", on risquerait de zigouiller quelques individus venus de plus loin et auxquels il est défendu de toucher un cheveu de leurs têtes sous peine de devenir instantanément une ignoble pourriture fascisto-sioniste.

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    2. Les Bavarois furent le plus souvent nos alliés, et c'est par une simple étourderie qu'ils furent cette année-là nos adversaires.

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