En
l'absence de toute actualité digne du moindre intérêt, évitons de sombrer dans l'ennui en nous
penchant sur le point et la ligne.
"Une
proposition qui a pour sujet le nom "point" pourra être par soi
tandis qu'une proposition dans laquelle il y aura le nom "ligne" ne
sera pas par soi, et inversement. De même, tout ce qui se prédique de ce avec
quoi il est convertible se vérifie, si on le prend significativement, de l'un
des termes avec lequel il est convertible si ce dernier est pris significativement.
Pourtant, parfois, l'une de ces propositions est par soi tandis que l'autre ne
l'est pas."
Guillaume
d'Ockham ,Traité sur la quantité
(traduction de Mme Magali Roques, Paris, 2014).
Et allons
faire un petit tour du côté de l'être et du non-être :
"(...)
il est nécessaire, non seulement, en ayant supposé qu'une chose existe,
d'examiner ce qui en résulte, mais aussi de supposer que la même chose n'existe
pas. Mais on pourrait sans doute rechercher à juste titre comment il est tout
simplement possible que quelque chose résulte de ce qui n'existe pas ; car
qu'est-ce qui pourrait bien appartenir à ce qui n'existe pas ?"
Après
avoir examiné cette objection qui, au fond, n'est guère sérieuse, l'excellent
Proclus --car c'est lui, on l'aura deviné, l'auteur ici cité--, nous
rappelle ce qu'est le non-être et conclut avec une bonne nouvelle:
" (...) le non-être qui est dans les
intelligibles eux-mêmes la première altérité des êtres (...) n'est pas
inférieur à l'être lui-même."
Proclus, Commentaire
sur le Parménide de Platon,
(traduction de Mme Concetta Luna et M. Alain Segonds, Paris, 2014).
Je ne peux
que conseiller la lecture de ces deux ouvrages à qui est désireux de voir,
grâce à la philosophie, se dévoiler quelques profonds et bien
troublants mystères.
Passez dix ans à faire des mathématiques à haut niveau et vous pourrez comprendre le théorème d'incomplétude de Gödel, au lieu de vous en moquer gentiment.
RépondreSupprimerEn plus d'être l'un de nos grands philosophes contemporains, Polo a passé dix ans à faire des mathématiques à un haut niveau. Quel homme ! Quel Pic de la Mirandole !
SupprimerJe croyais qu'il tait un marchand deviseur de monde....
SupprimerOn pourrait croire que Marchenoir fait semblant de ne pas comprendre mon propos, par méchanceté, mais il est possible qu'il n'ait effectivement pas compris, étant plus bête que méchant.
SupprimerPoint n'est besoin de 10 années d'efforts pour comprendre la pensée de Proclos le Diadoque. J'en tire la leçon : après une rapide douche, je descends au bourg voisin acheter un sérum anti-venin de guêpe.
RépondreSupprimerFinalement, je crois que je préfère la prouesse.
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