david in winter

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Editeur. Ecrivain. Dilettante

vendredi 17 avril 2015

Meurtres d'enfants, hier et aujourd'hui

         

     Le viol et le meurtre d'une fillette par un maniaque homicide ont déclenché un flot de commentaires et autres menus propos dont la stupidité, la veulerie et le manque de pertinence expriment très-exactement ce que nous pouvons attendre de nos contemporains.
     Dans son Registre-Journal tenu sous les régnes d'Henri III et d'Henri IV, d'heureuse mémoire, Pierre de L'Etoisle, grand-audiencier de la Chancellerie, note au fil des années une dizaine d'affaires semblables (viol puis meurtre de petit garçon ou de petite fille) survenues à Paris et ses environs, et qui furent élucidées.
     En ce temps de civilisation, le lendemain de son arrestation le criminel était jugé et condamné puis, le surlendemain, pendu et étranglé (selon la formule rituelle).
     Mais à l'adéquation et à la promptitude du châtiment , notre société préfère pleurnicheries et marches blanches, c'est une préférence que partagent les assassins.

20 commentaires:

  1. Revoir le film magnifique "Le juge et l'assassin" et son duo Galabru-Noiret!

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  2. La peine de mort ? Vous n'y pensez pas, j'espère ! Seriez-vous assassinophobe ?

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  3. Les assassins aiment aussi notre vision de la réclusion à perpétuité : 30 ans, qui par la magie du régime pénitentiaire normal deviennent 22 petites années. Et si le gazier s'est montré fort complaisant en acceptant tous les soins proposés, s'il s'est tenu tranquille, s'il a prouvé sa volonté de réinsertion en poursuivant des études, il peut encore gagner quelques années de moins.

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    1. En plus les remises de peine se calculent: une semaine pour 1 mois. Je n'invente rien, j'ai entendu une avocate le dire dans les Grandes Gueules.

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    2. En fait on ôte les fins de semaine et jours fériés.

      J'insiste sur le fait que c'est une disposition automatique qui n'a rien à voir avec les remises de peines. Les journalistes confondent toujours le régime pénitentiaire normal avec le dispositif de remise de peine qui vient en plus.

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  4. D'autant que je ne vois pas ce qui empêcherait, en ce domaine précis, de concilier tradition et modernité : on pendrait le violeur comme vous dites, et, après, le lendemain mettons, on organiserait une marche blanche (ou rose si l'assassin était homosexuel). Tout le monde serait content.

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    1. Non!
      Tradition et modernité sont, comme Dieu et Satan, inconciliables.

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    2. Mais je le sais bien, enfin ! Néanmoins, je revendique hautement mon droit à parler le modernœud quand l'envie m'en prend !

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    3. Pour une vraie modernité, il faudrait le pal, messieurs. Tout dans le cul.

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    4. Pour une fois, je suis en accord avec un certain Nicolas.

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  5. Il est étonnant que les marches blanches n'aient pas encore provoqué la colère noire des membres les plus métastasés du M R A P ou du C R A N !

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    1. kobus van cleef17 avril 2015 à 19:02

      Pourtant, une marche noire, ça aurait de la gueule, non ?
      Ou alors une marche aux flambeaux
      Tous dans les rues pour aller lyncher le prévenu dans sa geôle
      Attassion !
      Je cause Habsolument pas de châtiment !
      Je n'évoque que la conséquence de la juste colère et de l'angoisse qui saisit les riverains, à la pensée que eux aussi ont des gosses et que donc....
      Ajoutons que le meurtrier avait déjà un casier, mais qu'il avait bénéficié d'un aménagement de peine
      L'identité du juge des libertés pourrait gagner à être connue, et un courrier abondant pourrait lui être adressé

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    2. Tiens, à propos de "marche noire" : quelqu'un a des nouvelles de Robert ? Non, vraiment ? Rien sur Robert ?

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  6. Bon. Je suis d'accord avec ce billet mais la justice expéditive me gonfle (tout comme la peine de mort).

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  7. Sinon,il y a le garrot, simple efficace et suffisament douloureux pour le predateur.

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  8. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  9. dans je ne sais plus quel reportage télévisuel, j'ai même vu un père de famille qui avait perdu son enfant par la main d'un assassin s'effondrer en pleurs dans les bras de ce dernier en lui disant "je te pardonne car tu m'as tendu la main", aux USA, bientôt chez nous .

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