Aux derniers jours du printemps dernier,
chroniqueurs, observateurs et politologues
prédisaient, avec cette autorité que donne plus une position que le savoir, et
avec aussi cette unanimité qui se veut certitude, que la rentrée serait chaude.
La rentrée est passée, et qu'avons-nous vu?
Quelques gréves et manifestations, quelques
faits-divers misérables érigés en affaires
d'Etat, rien que la routine, une routine froide.
Ainsi, la vie continua.
Et les politiciens au pouvoir se conduisirent
bien tranquillement, exactement comme la saison d'avant et l'année d'avant,
votant chaque jour de nouvelles lois
créant contraintes, obligations et prohibitions, accroissant d'un nouveau
fardeau l'asservissement d'une population béatement engourdie dans sa
servitude, inventant chaque jour de nouveaux impôts déguisés en modifications du taux d'assiette ou
traficotage de seuils ou baptisés taxes additionnelles
(c'est ce que les socialistes-nationaux appellent un tournant libéral), décrétant de nouvelles allocations, pensions,
subventions etc. pour des catégories de citoyens tirées au sort (c'est la politique d'austérité), tandis que des
officines des bureaucrates "européens" tombaient de nouvelles reglèmentations (marque certaine de
leur ultralibéralisme).
Ce que j'écris aujourd'hui, j'aurais pu
l'écrire identiquement il y a un an, et (mais je ne suis pas politologue) sans doute pourrai-je
l'écrire tout aussi identiquement dans un an.
Si vous continuez comme cela, on va bientôt vous retrouver sur le plateau de C dans l'air, enchaîné à votre siège, entre Christophe Barbier et Dominique Reynié…
RépondreSupprimerQui sont ces individus? Des personnages de votre prochain roman? Comme ce "C" qui, lui, qui voltige dans l'espace?
SupprimerIl s'agit d'une émission de télévision, que j'ai récemment évoquée dans un plaisant billet.
SupprimerSinon, rassurez-vous : aucun de ces individus ne devrait franchir le seuil de mon roman…
Je vous trouve bien dur avec ces braves gens. Ils n'ont le choix qu'entre prédire une amélioration (source improbable de liesse) et une aggravation (source logique de troubles).
RépondreSupprimerVu la conjoncture, il se trouvent contraints de choisir le second membre de l'alternative avec pour corollaire les troubles y afférents. Ce n'est tout de même pas leur faute si les spoliés ne se rebiffent pas. Leur nombre restreint ne les met pas en position de fomenter eux-mêmes des insurrections !
De plus, prédire qu'il ne se passera rien nuit à l'intérêt de vos prédictions...