S'ajoutant
à la fonte de la Mer de glace et à la baisse de fécondité du cloporte moucheté,
voici qu'une nouvelle menace met en péril nos existences et le bonheur des
générations futures (s'il y en a...), cette menace a un nom qui fait trembler
le cantonnier auvergnat, l'institutrice berrichonne et le transgenre du Marais
et que je ne peux écrire sans frémir...
Je surmonte
pourtant ma peur et voici ce nom maudit
: ce sont les djihadistes.
Français.
Car dans
cette multitude turbulente, il a été identifié deux individus qui ont la nationalité de la vieille Gaule, et il
semblerait, selon les meilleurs experts,
qu'ils ne soient que la partie immergée d'un iceberg qui compterait quelques dizaines d'êtres humains.
Quelques
dizaines dans une population de soixante-trois
millions d'hommes, femmes, enfants (et autres), c'est peut-être plus que
les spectateurs d'un documentaire citoyen et subventionné, mais moins que les
lecteurs de Damascius ou que les collectionneurs de bouchons de Champagne.
Il y a bien
des années, j'écrivis un livre narrant les aventures (que je romançais
fortement, j'étais alors journaliste)
de trois mercenaires qui avaient fait la guerre en des contrées sombres et
exotiques.
Faire la guerre consiste à tuer des
gens, avec un discernement qui tient souvent à l'humeur et aux circonstances,
donc mes mercenaires avaient tué des gens
– coupables, innocents..., coupables de quoi? innocents de quoi? ou simplement
fautifs de se trouver, avec ou sans armes..., dans le camp d'en face?...--, je
les fréquentais, les faisaient parler, et je les aimais bien.
Pourquoi
allaient-ils tuer? Un peu parce qu'ils étaient payés (ce qui est supposé être
le but du mercenaire) mais payés, ils l'étaient surtout de promesses, et s'ils
combattaient, au risque de leur vie, c'était surtout, et avec une totale conviction, pour
servir une cause, un idéal, pour faire triompher
le Bien.
L'echo de
ces activités lointaines menées par des guerriers
français ne parvenait que rarement jusqu'au sol de la mère-patrie et ne
suscitait nulle indignation, jusqu'au jour où un quelconque politicien
découvrit que ces hommes, pour la plupart anciens soldats ou officiers de nos troupes d'élite, professaient un
vigoureux anticommunisme , il n'en fallut pas plus pour décréter qu'ils étaient
un danger pour la République, et que
soient votées, bien discrétement alors,
une flopée de lois prohibant
l'exercice du métier de mercenaire.
Je suppose
que quelques amis me reprocheront de mettre en parallèle mes mercenaires,
combattants de l'Occident, avec les djihadistes-des-banlieues , combattants
contre l'Occident (mais exterminant essentiellement des musulmans), ce sont
pourtant, les uns et les autres, des hommes qui agissent pour leurs convictions ou leurs croyances.
Ils sont
surtout, par rapport à la masse de nos concitoyens,
une plus qu'infime minorité, à peine un grain de sable – et qu'aujourd'hui de
ce grain de sable gens de medias et politiciens discoureurs (pléonasme...)
fassent une montagne, cela, et cela seul (et non les djihadistes eux-mêmes)
peut éveiller l'attention de l'observateur.
Lequel
constate , une fois de plus, que notre société ne veut plus que se nourrir
d'illusion (de fantasme), quant aux réalités
qui la guettent, elles lui réserveront des surprises—mauvaises.
PS. Bien
sûr, si cet état islamique l'emporte
(i-e : est reconnu par le Léviathan
américain) nos djihadistes seront célébrés et honorés par les plus hautes
autorités de la République, comme le sont aujourd'hui les terroristes du FLN
algérien, ou comme le fut feu M. Arafat, père de tous les terrorismes
mahométans actuels.
(que je romançais fortement, j'étais alors journaliste).
RépondreSupprimerAh, et depuis vous avez fait amende honorable, mea culpa et tutti quanti?
Oh que non!
SupprimerJe trouve en effet qu'exporter nos crétins violents est un net progrès par rapport au fait d'importer ceux des autres.
RépondreSupprimer(Et je pense que je suis bien parti pour remporter le prix de la phrase la plus pataude de la journée sur l'ensemble des blogs…)
C'est gagné, Didier!
SupprimerTant que je n'écris rien, vous avez toutes cos chances, mais après...
Supprimer???
RépondreSupprimer"Ils sont surtout, par rapport à la masse de nos concitoyens, une plus qu'infime minorité, à peine un grain de sable "
RépondreSupprimerIls ne sont pas perçus comme un grain de sable. Il y a ce qu'on voit dans la rue aussi: beaucoup de personnes habillées en tenue salafiste. Des étals de marché de province où l'on trouve l'abécédaire du petit djihadiste ("La voie du petit musulman"). Pas d'amalgame, pas d'amalgame... Mais il se fait tout seul, l'amalgame !
Ce qui est perçu n'est pas ce qui est (et réciproquement).
SupprimerMais c'est ce qui est perçu, non ce qui est, qui meut et émeut le peuple.
Il y a quand même une réalité. De 2000 à 2010, seuls 50 Français sont partis faire le djihad. De 2010 à octobre 2014, entre ceux qui y sont actuellement (+/- 1100), et ceux qui sont rentrés, on totalise 1600 personnes formées au maniement des armes et explosifs.
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