david in winter

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Editeur. Ecrivain. Dilettante

mardi 11 août 2015

Triste récompense d'un grand talent

       


       "Nouvelles confirmées par lettres du sieur de la Haye-Ventelet, ambassadeur de France en Constantinople, comme le nommé  Champagne, coiffeur que la reine de Pologne avait emmené, a été pris par une irruption des Tartares et mené à Constantinople. Ayant montré comme il savait coiffer à ravir, a été châtré et mis au sérail, pour coiffer les femmes du Grand-Seigneur."
      Journal de François-Nicolas Baudot, seigneur du Buisson et d'Aubenay, historiographe du Roi, à la date du mardi 19 février 1648 (publié par Gustave Saige, Paris, 1883, 2 vol.).
      Cette breaking news m'incitera-t-elle à fulminer de vives imprécations contre la barbarie des Mahométans (délit) ou à ironiser sur la virilité des coiffeurs pour dames (autre délit) ?
      Non, car je n'ai plus que
      "les restes d'une voix qui tombe, et d'une ardeur qui s'éteint." (Jacques-Bénigne Bossuet, Oraison funèbre de Très Haut et Très Puissant Prince Louis de Bourbon, prince de Condé, premier Prince du Sang, prononcée en l'église de Notre-Dame de Paris, le dixième jour de mars 1687).

7 commentaires:

  1. "les restes d'une voix qui tombe, et d'une ardeur qui s'éteint."

    Allons, allons, cher Michel, vous vous sous-estimez !

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  2. J'en conclurais plutôt qu'un homme doit y penser deux fois avant de vanter ses talents.

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    1. Talents par la coupe ou le rasage, son sort était scellé.
      Amike

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  3. Ce qu'il faudrait en penser?

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